“Une petite boule de…” : Marine Le Pen agacée par Xavier Bertrand, elle se lâche devant Thomas Sotto
En quelques phrases tranchantes, Marine Le Pen a renversé le débat. Face aux critiques de Xavier Bertrand visant Jordan Bardella, la cheffe du RN a répliqué avec une vigueur rare, défendant son poulain tout en ciblant ses adversaires.

Une joute verbale qui relance la bataille autour de la légitimité du président du Rassemblement national. Invitée de RTL Matin ce mercredi 12 novembre, Marine Le Pen n’a pas tardé à répondre aux attaques de Xavier Bertrand. Ce dernier, très sévère à l’égard de Jordan Bardella sur Radio J, jugeait le jeune président du RN trop inexpérimenté pour diriger le pays. Mais la figure du parti n’a pas apprécié la charge, qualifiant Bertrand de « petite boule de haine », avant de le décrire comme « profondément aigri ». Pour elle, l’essentiel n’est pas ce qu’il pense, mais le fait qu’il « n’a pas le droit de décider à la place des Français », rappelant que seule l’urne peut trancher la question de l’âge ou de la maturité politique.
Un discours construit autour de la légitimité électorale

Marine Le Pen a insisté sur les succès de Jordan Bardella, rappelant que l’eurodéputé a dominé les élections européennes, des scrutins qu’elle refuse de qualifier de secondaires. Selon elle, ce résultat prouve la capacité du jeune dirigeant à fédérer. Ignorant délibérément les relances de Thomas Sotto, elle a affirmé qu’il possède les qualités nécessaires pour « tous les postes exigeant volonté, convictions et amour du pays ». Un éloge appuyé, qui vise à renforcer la stature institutionnelle de Bardella, tout en adressant un message implicite aux sceptiques.
Un tacle assumé à Emmanuel Macron
Profitant de cet échange, Marine Le Pen a glissé une critique à peine voilée envers Emmanuel Macron. Selon elle, ce qui distingue Bardella est précisément ce qui manque « au président de la République » : un attachement profond au pays et une vision claire. En détournant une nouvelle fois les questions du journaliste, elle a ainsi replacé son camp au centre du débat tout en esquivant ses propres ambitions personnelles, notamment lorsqu’on lui demande si elle-même se voyait à l’Élysée à 30 ans.

Xavier Bertrand persiste et signe
Quelques jours plus tôt, Xavier Bertrand avait attaqué Jordan Bardella avec virulence. Sur Radio J, il affirmait que le président du RN « n’a pas travaillé ses dossiers » et qu’il « ne connaît rien à la vie ». Il estimait également qu’à 30 ans, Bardella ne pouvait prétendre à la crédibilité nécessaire pour gouverner. Pour Bertrand, Marine Le Pen reste infiniment plus préparée, vantant son sérieux et sa connaissance des sujets. Concluant son intervention par un cinglant « L’amateurisme, ça va bien », le président des Hauts-de-France entendait clairement saper la légitimité du jeune dirigeant nationaliste.






