À chaque anniversaire, le visage malicieux du prince Louis de Galles ravit la cour et le peuple britannique.

Mais derrière l’innocence de ses sept ans, se dessine déjà une interrogation délicate : quelle sera sa place dans l’ordre monarchique ? Entre héritage éclatant et avenir incertain, l’histoire du benjamin royal s’écrit en pointillés.

Ce 23 avril 2025, le prince Louis souffle sa septième bougie sous les regards attendris de ses parents, Kate et William, et de toute la nation britannique. Son sourire insouciant continue de séduire, inondant les médias de portraits officiels où éclatent malice et douceur. Pourtant, derrière cette image radieuse, certains experts royaux s’interrogent sur l’avenir du jeune prince, pris dans les méandres d’une institution où chaque place est codifiée… sauf peut-être la sienne.

Le syndrome du « double remplaçant »

Si George, l’aîné, est promis à la couronne, et Charlotte à un rôle de soutien stratégique, Louis, lui, semble destiné à une existence plus floue. Selon Tom Quinn, spécialiste des affaires royales, « Louis, en tant que troisième enfant du prince et de la princesse de Galles, est celui qui risque le plus de se sentir comme une ‘âme perdue’. » Un constat amer : « Charlotte est la ‘remplaçante’ de George ; Louis devient donc ‘le remplaçant du remplaçant’, sans véritable cap clair. » Ainsi, même comblé par le luxe et les honneurs, le jeune prince pourrait être confronté à une quête identitaire ardue, tiraillé entre privilèges et frustrations.

Entre privilège et vacuité : un destin incertain

Dans la mécanique implacable de la monarchie britannique, chaque enfant royal est assigné à une mission précise… sauf lorsqu’il n’y en a pas. Katie Nicholl, célèbre chroniqueuse royale, souligne ce paradoxe troublant : « George sait qu’il sera roi. Charlotte pourrait concilier ses obligations avec une carrière. Mais Louis pourrait bien n’avoir qu’un rôle périphérique, semblable à celui de Zara Tindall ou de Peter Phillips. » Dépourvu d’une fonction institutionnelle forte, Louis devra probablement se forger une existence entre engagements officiels ponctuels et vie privée sous haute surveillance.

Liberté ou piège doré ?

Loin des ors de Buckingham, plusieurs membres éloignés de la famille royale ont prouvé qu’un destin sans couronne pouvait rimer avec épanouissement personnel. Mais la liberté promise peut aussi se révéler lourde à porter. Privé d’un but monarchique clair, Louis pourrait éprouver, à terme, ce vide existentiel que d’autres « seconds rôles » royaux ont parfois payé au prix fort. Pourtant, à sept ans, le petit prince a encore tout le temps devant lui pour écrire son propre récit, loin des scénarios prédéfinis.