Un prisonnier prend en photo ses repas et les partage sur les réseaux : “C’est pire que la nourriture pour chien !”
Les repas servis derrière les barreaux suscitent régulièrement l’indignation.
Récemment, un détenu a levé le voile sur son quotidien alimentaire, provoquant un tollé médiatique et une réaction officielle. Entre témoignage choquant et justification des autorités, l’affaire a fait grand bruit au Royaume-Uni.
Des images de repas carcéraux qui font scandale
Le témoignage a été relayé par le Manchester Evening News : un prisonnier incarcéré à la prison HMP Risley, à Warrington, a dévoilé une série de clichés montrant les repas qu’il recevait dans sa cellule. À première vue, le contenu semble banal. Mais en y regardant de plus près, l’aspect des plats laisse perplexe. Pâtes baignées dans une sauce brunâtre, frites molles à souhait, pizza de taille ridicule sur une pâte détrempée… L’ensemble a plutôt l’air d’un rebut de cantine que d’un repas équilibré. Des images peu ragoûtantes, qui témoignent du peu de soin accordé à l’alimentation des détenus.
Un détenu qui préfère la faim à l’assiette
Le détenu à l’origine de ces révélations ne mâche pas ses mots : il qualifie ses repas de “pires que de la nourriture pour chien”. Une déclaration qui a fait réagir le public autant que les médias. L’homme affirme même qu’il préfère ne pas manger plutôt que d’avaler ces mets peu engageants. Ce genre de témoignage, s’il est rare, éclaire sur les conditions de vie dans les établissements pénitentiaires britanniques, où la question du bien-être et de la dignité reste souvent taboue.
Une réaction ferme des autorités pénitentiaires
Face à l’ampleur de la polémique, les responsables de l’établissement ont tenu à répondre. Un porte-parole de la prison a déclaré que les repas servis répondaient strictement aux normes nutritionnelles établies par l’Agence des normes alimentaires et le ministère de la santé. Il a précisé que chaque détenu bénéficiait de trois repas quotidiens, comprenant des fruits et des légumes. Cette affirmation vise à apaiser les critiques, mais elle ne suffit pas à effacer les images largement relayées, qui dépeignent une réalité bien différente.
Une enquête ouverte sur la fuite des clichés
Au-delà de la question de l’alimentation, une autre affaire a émergé : celle de l’origine des photos. Car en prison, l’usage d’un téléphone portable est strictement interdit. “Tout prisonnier trouvé à l’aide d’un téléphone peut se voir infliger une peine supplémentaire”, a rappelé le porte-parole de l’établissement. Une enquête interne a été ouverte pour comprendre comment ces clichés ont pu être pris et transmis à la presse. L’administration semble plus préoccupée par cette fuite que par le contenu des assiettes.
Une situation qui relance le débat sur les conditions carcérales
Cette affaire soulève, une fois de plus, la question des conditions de vie en milieu carcéral. Loin d’être anecdotique, la qualité de l’alimentation joue un rôle essentiel dans la dignité humaine, y compris en détention. Et si les autorités s’abritent derrière les normes officielles, les témoignages comme celui de ce détenu rappellent que la réalité vécue peut être bien différente. Une réalité que ni les murs d’une prison, ni le silence des institutions, ne peuvent totalement dissimuler.