Un conducteur de trains de la SNCF dévoile son salaire: « J’ai été augmenté de 100 euros en deux ans »
Dans le cadre d’un climat social tendu à la SNCF, une grève peu suivie a eu lieu ce jeudi, centrée sur les inquiétudes concernant le potentiel démantèlement de Fret SNCF.
Bien que la grève ait été modérée, elle représente un signal d’alerte pour la direction, à l’approche d’une période traditionnellement chargée pour les transports.
La direction a récemment mis sur la table une proposition d’augmentation salariale, tentant de devancer un mouvement plus large prévu pour décembre.
Contexte de la grève et réponses de la direction
La grève de ce jeudi, bien que faiblement suivie, portait en elle les germes d’un conflit plus étendu, les cheminots ayant annoncé qu’elle constituait un ultimatum avant une potentielle escalade autour des fêtes de fin d’année.
Les préoccupations des grévistes se concentraient sur le devenir de Fret SNCF et sur les conditions salariales, avec des négociations en cours.
Hier, la direction de la SNCF a proposé une hausse des salaires de 2,2%, un chiffre supérieur à l’inflation, dans un effort apparent pour désamorcer les tensions.
Analyse des augmentations salariales et témoignage d’un cheminot
Au cœur des discussions, les augmentations salariales annoncées semblent substantielles en surface, avec une progression de 17% pour les salaires les plus bas en deux ans.
Cependant, Christophe, un conducteur de train, expose une réalité plus nuancée sur RMC : malgré une augmentation de 100 euros en deux ans, portant son salaire de 3,960 euros en 2022 à 4,030 euros en 2024, il souligne que ces ajustements ne reflètent pas la complexité de ses conditions de travail ni la totalité des responsabilités qu’il assume.
Continuation des négociations salariales
Avec la date limite du 29 novembre pour la signature du projet d’accord par les syndicats, la direction de la SNCF et les représentants des cheminots doivent encore trouver un terrain d’entente.
Les négociations salariales demeurent un point crucial de discussion, où la répartition des augmentations et la reconnaissance des conditions de travail spécifiques des employés ferroviaires sont en jeu.