Thomas Dutronc donne des nouvelles de son père Jacques : “Il habite désormais chez moi”
Entre scènes musicales et souvenirs familiaux, Thomas Dutronc trouve aujourd’hui un fragile équilibre entre sa vie d’artiste et son besoin d’enracinement.
Alors qu’il sillonne la France avec son nouvel album, il revient régulièrement en Corse, là où le temps semble suspendu, et où réside désormais son père, Jacques Dutronc.
Thomas Dutronc entretient un lien profond avec la Corse, notamment avec la maison de Monticello que lui a léguée sa mère, Françoise Hardy. Ce lieu symbolique est désormais habité par Jacques Dutronc, son père, devenu en quelque sorte un « invité permanent ». « Mon père habite désormais chez moi, dans la maison que m’a laissée maman. C’est un squatteur, il n’a jamais eu d’appartement ! », confie-t-il avec humour dans les colonnes du magazine Gala. Cette cohabitation douce illustre une relation père-fils devenue plus tendre avec les années, adoucie par le deuil commun et le besoin d’une présence familière.
Une présence devenue essentielle
Malgré son emploi du temps chargé par la promotion de Il n’est jamais trop tard, le chanteur de 51 ans ressent une forme d’urgence à passer plus de temps avec son père. « Papa a 82 ans et, même s’il fait attention à lui depuis quelques années, je ressens l’urgence de passer plus de temps à ses côtés », déclare-t-il, avant d’ajouter une phrase pleine de pudeur : « Il me l’a dit sans me le dire, c’est très touchant. » Ces confidences révèlent une complicité discrète, forgée par le temps et les silences, et soulignent l’importance pour l’artiste de préserver ce lien intime, alors que les repères familiaux se sont effacés avec la disparition de sa mère.
Une histoire familiale marquée par le manque d’amour
À l’occasion de son passage à Marseille pour un concert prévu le 25 avril, Thomas Dutronc a accordé une interview au journal La Provence, où il a livré une anecdote poignante. En parlant du bonheur, il n’a pas évoqué la gloire ni la richesse, mais la chaleur humaine, en s’appuyant sur un souvenir douloureux de l’histoire familiale. « Mon arrière-grand-mère maternelle disait à ma grand-mère enfant : “On ne voulait pas de toi”, et elle ne l’a jamais prise dans ses bras », a-t-il confié. Ce manque d’affection transmis de génération en génération a façonné sa conception du bonheur et de l’essentiel dans la vie.
Le bonheur selon Thomas Dutronc : une affaire de cœur
Loin des clichés et des illusions matérielles, Thomas Dutronc définit le bonheur comme une quête de sérénité et d’authenticité émotionnelle. « Le bonheur, ce n’est pas que l’argent, affirme-t-il. C’est une espèce de sérénité, c’est avoir de la chaleur humaine, c’est pouvoir dire ce qu’on a sur le cœur aux gens qui nous entourent. » Une vision simple mais puissante, qui trouve un écho particulier dans le contexte de deuil qu’il traverse. Pour lui, l’amour reste le seul véritable rempart contre les épreuves. « Du moment qu’il y a de l’amour, tout se passe bien. »
Une tournée entre introspection et hommage
Avec Il n’est jamais trop tard, Thomas Dutronc livre un album empreint de nostalgie, de réflexions et d’un attachement profond aux racines. Sa tournée, plus qu’un rendez-vous musical, devient l’occasion de transmettre un message universel : la beauté du lien, la valeur du temps partagé et la force de l’amour filial. Dans cette nouvelle étape de sa vie, l’artiste semble plus apaisé, comme s’il avait trouvé, enfin, sa juste place entre le tumulte de la scène et le calme des souvenirs.