À Alès, le choc est immense. Trois très jeunes habitants – âgés de 14, 15 et 19 ans – ont perdu la vie dans un accident d’une violence inouïe.

Leur voiture a terminé sa course dans la piscine d’un pavillon, un drame survenu en pleine nuit et dont les circonstances interrogent encore, notamment en raison de la présence de protoxyde d’azote dans le véhicule.

C’est le propriétaire d’une maison, située dans un quartier habituellement calme, qui a donné l’alerte vers 6 heures du matin. Dans sa piscine, il découvre une voiture immergée, incapable d’imaginer que trois jeunes s’y trouvent piégés. D’après les premières constatations, le véhicule aurait raté un virage avant de dévaler la pente menant au jardin.
L’émotion est vive dans la commune. La pluie battante de la nuit a masqué le bruit de l’accident : aucun voisin n’a entendu la scène, rendant l’intervention impossible avant l’aube.

Trois vies brisées et une ville sous le choc

La plus jeune victime n’avait que 14 ans. Scolarisé dans un collège d’Alès, il laisse derrière lui des camarades abasourdis. L’un raconte : « On se voyait souvent, c’était un ami. » Un autre peine encore à croire la nouvelle : « Je suis choqué… il est mort jeune. »
Le maire d’Alès, Christophe Rivenq, exprime lui aussi sa profonde tristesse : « C’est terrible de perdre des enfants de la ville, quelles que soient les circonstances. » Pour l’instant, l’identité du conducteur n’est pas connue, et les enquêteurs s’attachent à reconstituer le déroulé exact de la nuit.

Une noyade confirmée mais de nombreuses zones d’ombre

Le médecin légiste a conclu que les trois jeunes sont morts noyés dans la piscine, incapables de sortir du véhicule submergé. Les conditions météorologiques, la vitesse et l’inexpérience possible du conducteur sont évoquées comme facteurs probables du drame.
Sur place, les policiers ont également retrouvé des bouteilles de protoxyde d’azote, ce gaz détourné de son usage initial et consommé pour ses effets euphorisants. Leur présence soulève des questions, mais aucune conclusion ne peut être tirée sans les analyses toxicologiques, attendues dans les prochains jours.

L’enquête avance, mais la prudence reste de mise

Le procureur d’Alès a insisté sur la nécessité de ne pas tirer de conclusions hâtives. Impossible pour l’heure de dire si le protoxyde d’azote a joué un rôle dans l’accident, ni lequel des trois jeunes se trouvait au volant.
Les investigations devront déterminer si le véhicule était maîtrisé, si une perte de contrôle due aux conditions routières suffit à expliquer la sortie de route, ou si la consommation de gaz hilarant a pu altérer la vigilance.