La découverte glaçante a bouleversé tout un quartier strasbourgeois. Recherchée depuis plusieurs semaines, une femme de 50 ans a finalement été retrouvée… chez elle.

Les enquêteurs ont fait une macabre découverte sur son balcon : la quinquagénaire gisait dans son propre congélateur, recouverte d’une couverture et la tête posée sur un oreiller. Depuis plusieurs semaines, la police de Strasbourg multipliait les recherches pour tenter de retrouver une femme portée disparue. L’avis de recherche, diffusé fin septembre, faisait état d’une disparition jugée “inquiétante”. Malgré les battues et les appels à témoins, aucune trace de la quinquagénaire n’avait permis d’éclaircir le mystère.

Ce n’est que le mardi 1er octobre que les enquêteurs, poursuivant leurs vérifications dans le quartier du Stockfeld, au sud de Strasbourg, ont décidé de retourner à son domicile pour une ultime inspection. Ce qu’ils y ont trouvé dépasse l’imaginable.

Le corps retrouvé dans un congélateur

Sur le balcon de l’appartement, les policiers ont remarqué un grand congélateur à coffre. Par précaution, ils ont choisi de l’ouvrir. À l’intérieur, ils ont découvert le corps sans vie de la disparue, soigneusement installé, recouvert d’une couverture et reposant sur un oreiller. Selon les premières constatations, la femme aurait retiré un bac intérieur pour se faire de la place avant d’y entrer.

“C’est une scène à la fois effroyable et triste”, a confié une source proche du dossier. Aucune trace de lutte ou d’effraction n’a été relevée sur les lieux, ce qui oriente les enquêteurs vers la thèse d’un suicide réfléchi.

Une lettre d’adieu et la piste du suicide

Les premiers éléments recueillis par L’Alsace et Les Dernières Nouvelles d’Alsace confirment que la quinquagénaire aurait laissé une lettre d’adieu avant de passer à l’acte. D’après les enquêteurs, elle souffrait depuis plusieurs années d’une maladie chronique, ce qui pourrait expliquer son geste désespéré.

Le parquet de Strasbourg a tout de même ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de la mort, notamment pour savoir si le décès est survenu par asphyxie ou par le froid. Les résultats de l’autopsie devraient permettre d’en savoir davantage.

Une tragédie qui interroge

Dans le quartier du Stockfeld, la nouvelle a provoqué une vive émotion. Les voisins, bouleversés, décrivent une femme “discrète et polie”, rarement vue ces derniers mois. “On savait qu’elle n’allait pas très bien, mais on ne s’attendait pas à ça”, confie une habitante.

Pour les enquêteurs comme pour les riverains, cette affaire reste marquante par sa dimension à la fois dramatique et déroutante. Elle rappelle aussi la solitude silencieuse dans laquelle peuvent sombrer certaines personnes fragilisées par la maladie ou l’isolement.

Besoin d’aide : des numéros à connaître

Si la thèse du suicide se confirme, les autorités rappellent qu’il existe des dispositifs d’écoute et d’accompagnement. La ligne “Suicide Écoute” est accessible 24 h/24 et 7 j/7 au 01 45 39 40 00. En cas de détresse ou d’idées suicidaires, il est possible de contacter également le 3114, numéro national de prévention du suicide.