Sans détour ni précaution oratoire, Stéphane Bern a une nouvelle fois prouvé qu’il n’était pas homme à manier la langue de bois. Dans un entretien accordé à Ouest-France, l’animateur vedette a livré un discours franc sur sa vision du pouvoir, sa proximité avec Brigitte Macron et sa critique assumée du chef de l’État.

Aux commandes pour la cinquième fois de la « Grande Soirée du 31 » sur France 2, Stéphane Bern a tenu à souligner l’importance de son rôle lors de cette soirée symbolique. Si la majorité festoie dans l’insouciance, lui se veut un repère pour les millions de Français isolés : « Ce soir-là, il faut penser aux dix millions de personnes qui sont seules. Et moi, en tant qu’animateur du service public, ça me va bien », a-t-il confié avec sincérité.

Une posture qui en dit long sur sa conception du service public : un rôle de lien social, et non un simple spectacle.

Un regard acéré sur Emmanuel Macron

Loin des mondanités et des discours feutrés, Stéphane Bern n’a pas hésité à exprimer ses critiques envers Emmanuel Macron, dans des propos clairs et mesurés, mais fermes : « Je crains qu’il soit vraiment déconnecté. Ce n’est pas faute de lui expliquer la ruralité », a-t-il lâché. Pour lui, le centralisme parisien nuit à la compréhension des réalités du pays profond, une critique qu’il formule depuis des années.

Avec cette déclaration, il rappelle son attachement viscéral à la France des campagnes, du patrimoine et des traditions, trop souvent ignorée selon lui par les sphères décisionnelles.

Une amitié revendiquée avec Brigitte Macron

Dans le même élan de vérité, Stéphane Bern a tenu à clarifier sa relation avec le couple présidentiel, balayant les spéculations sur une supposée proximité politique. « Oui, je suis très ami avec la Première dame, Brigitte Macron, qui est une amie d’avant », a-t-il reconnu, tout en précisant : « Le président, je passe mon temps à dire ce que je pense – et pas que du bien – de ses décisions… »

Il revendique ainsi une indépendance farouche, refusant tout alignement partisan. Cette amitié avec Brigitte Macron, née avant l’accession de son mari à l’Élysée, ne l’empêche aucunement de dire haut et fort ce qu’il pense du pouvoir.

Un franc-parler devenu signature

Ce n’est pas la première fois que l’animateur de “Secrets d’Histoire” prend ses distances avec les gouvernants, quels qu’ils soient. « Je ne suis l’ami d’aucun des chefs de l’État, mais je les ai tous connus et appréciés, depuis Valéry Giscard d’Estaing », affirme-t-il. Une déclaration limpide, dans laquelle il réaffirme son engagement : il travaille pour la France, pas pour les puissants.

Stéphane Bern se positionne ainsi comme une figure libre, à la croisée du journalisme, de la culture et de l’engagement civique, refusant d’endosser le rôle d’icône consensuelle. Et dans un paysage médiatique souvent policé, sa voix détonne avec un mélange rare d’élégance, d’humour et de courage.