Alors que les propriétaires français dénoncent encore la lenteur des procédures face aux occupations illégales, l’exemple allemand attire l’attention : outre-Rhin, les squatteurs peuvent être expulsés en seulement 24 heures. Une fermeté assumée qui relance le débat sur l’efficacité des dispositifs en Europe.

Chez nos voisins allemands, le système se veut radicalement plus rapide. Dès qu’un propriétaire signale un squat, la police est habilitée à expulser les occupants en 24 heures. Le squat y est assimilé à un délit pénal, puni d’un an de prison et d’une amende. En cas de violences ou d’occupation collective, les sanctions peuvent grimper jusqu’à deux ans d’emprisonnement. Cette fermeté, qui ne laisse aucun vide juridique, assure une protection quasi immédiate des droits des propriétaires et agit comme un puissant moyen de dissuasion.

Au Royaume-Uni, la répression directe

De l’autre côté de la Manche, la police britannique peut pénétrer directement dans un logement squatté sans passer par un juge. Les occupants risquent jusqu’à 51 semaines de prison et 5 700 € d’amende. Là encore, la rapidité de l’action renforce la dissuasion, même si certaines associations dénoncent une criminalisation excessive de situations parfois liées à la précarité.

En Italie, un jugement rapide

En Italie, la procédure est un peu plus longue mais reste dissuasive. Le propriétaire doit porter plainte et attendre un jugement, généralement rendu rapidement. Les squatteurs encourent jusqu’à deux ans de prison et plus de 1 000 € d’amende.

Une tendance européenne à la fermeté

Qu’il s’agisse de l’Allemagne, du Royaume-Uni ou de l’Italie, la tendance en Europe est clairement au durcissement face au squat. La France a bien renforcé ses textes, mais reste critiquée pour la lenteur de certaines démarches. À l’heure où des vidéos de squats circulent massivement sur les réseaux sociaux, la pression monte sur le gouvernement pour s’inspirer des solutions plus radicales de ses voisins.