Sophie Marceau balance sur Gérard Depardieu et le comportement des hommes : « Je n’ai pas été épargnée »
Depuis des années, le monde du cinéma est secoué par des révélations sur des comportements inappropriés, et récemment, plusieurs femmes ont accusé Gérard Depardieu d’agression sexuelle.
Sophie Marceau, figure emblématique du cinéma français, avait déjà dénoncé le comportement de l’acteur lorsqu’ils ont collaboré dans le film « Police » de Maurice Pialat en 1985.
Sophie Marceau avait évoqué dès l’époque les manières déplacées de Gérard Depardieu, ce qui lui avait valu des critiques et un isolement professionnel.
Dans une interview pour Paris Match, elle a réitéré ses critiques, soulignant la complaisance de l’industrie à l’égard des comportements vulgaires sous couvert de charme et de talent.
« Tout le monde riait avec lui, tout le monde l’aimait pour ça », a-t-elle déclaré, exprimant sa frustration face à l’acceptation généralisée des agissements de Depardieu à l’époque.
La parole se libère
Avec l’essor des mouvements de libération de la parole des femmes, les attitudes changent. Sophie Marceau a récemment pris la parole dans Vogue France, rappelant qu’à l’époque, ses critiques avaient été mal reçues, mais aujourd’hui, elle trouve un écho plus favorable.
Elle regrette cependant de ne pas avoir été soutenue quand elle en avait le plus besoin, soulignant le double standard dans le traitement des hommes et des femmes dans le cinéma.
Solidarité féminine
Dans ce contexte, Marceau a aussi salué le courage de ses consœurs, notamment Judith Godrèche, qui a porté plainte contre deux réalisateurs.
Elle encourage la dénonciation de ces comportements abusifs, affirmant l’importance de parler et de soutenir les victimes. « Il faut parler ! Elle a raison », dit-elle, renforçant l’idée que la solidarité entre femmes est cruciale pour changer les dynamiques de pouvoir dans l’industrie.
Protection par la notoriété
Sophie Marceau conclut en réfléchissant sur sa propre expérience, reconnaissant que sa notoriété a pu la protéger de certains abus.
Néanmoins, elle souligne que, comme beaucoup d’autres femmes, elle n’a pas été épargnée par les épreuves liées à une industrie dominée par les hommes.
Elle partage son histoire pour illustrer que le problème est systémique et nécessite une remise en question profonde des pratiques et attitudes dans le milieu du cinéma.