Si vous avez reçu de l’argent à Noël, devez-vous le déclarer aux impôts ?
À Noël, l’argent circule souvent autant que les paquets cadeaux. Par facilité, par générosité ou pour laisser le choix à celui qui reçoit, billets et virements s’invitent sous le sapin.

Mais ces présents d’un genre particulier soulèvent une question récurrente : faut-il les déclarer au fisc, ou peuvent-ils rester dans la sphère privée ? Offrir de l’argent lors des fêtes de fin d’année est une pratique largement répandue. Contrairement aux idées reçues, ces sommes ne sont pas systématiquement considérées comme des dons imposables. Dans la majorité des cas, aucun formulaire ni déclaration n’est exigé, qu’il s’agisse d’un billet glissé dans une enveloppe ou d’un virement bancaire effectué à l’occasion de Noël, d’un anniversaire ou d’une réussite personnelle.

Le site officiel Service public précise toutefois une règle de fond : en principe, les dons entre particuliers – qu’ils portent sur de l’argent ou des biens de valeur – doivent être déclarés à l’administration fiscale. Cette démarche incombe à la personne qui reçoit le don, ou à son représentant légal lorsqu’il s’agit d’un mineur ou d’un majeur protégé.
Pourquoi Noël constitue un cas à part

Les fêtes familiales bénéficient d’un régime de tolérance. Un cadeau offert pour une occasion particulière n’est pas assimilé à un don taxable, à condition qu’il reste raisonnable. Sont ainsi exclus des obligations déclaratives l’argent de poche, les étrennes de Noël ou encore les cadeaux remis lors d’événements marquants comme un anniversaire, un mariage ou l’obtention d’un diplôme.
En pratique, seuls les cadeaux d’un montant jugé inhabituel doivent attirer l’attention du fisc. Aucun seuil légal n’est fixé noir sur blanc, mais une règle d’usage s’impose : la valeur totale ne devrait pas dépasser environ 2 % du patrimoine ou 2,5 % des revenus annuels nets du donateur. Cette appréciation vaut aussi bien pour l’argent que pour les bijoux ou objets de valeur.
Comment l’administration évalue un cadeau « raisonnable »

Les services fiscaux rappellent que plusieurs critères entrent en ligne de compte. La nature du lien entre le donateur et le bénéficiaire, l’occasion invoquée, ainsi que le niveau de revenus et de patrimoine de celui qui offre, sont déterminants. En cas d’hésitation, les autorités recommandent de solliciter l’avis d’un spécialiste du droit fiscal afin d’éviter tout litige ultérieur.
Lorsque les sommes dépassent le cadre du simple présent, une déclaration formelle devient obligatoire. À compter du 1er janvier 2026, toutes les déclarations de dons devront être effectuées en ligne, via le site impots.gouv.fr, y compris pour des dons réalisés antérieurement. D’ici là, la déclaration papier auprès du centre des finances publiques reste possible.






