“Si j’étais juif, comme vous…” : Patrick Sébastien répond cash à la question d’un chroniqueur de Cyril Hanouna
Le 30 octobre, sur les ondes d’Europe 1 dans l’émission « On marche sur la tête » animée par Cyril Hanouna, Patrick Sébastien a partagé des moments forts de sa vie et de sa carrière à l’occasion de la sortie de son nouveau livre « Le carnaval des ambitieux », marquant ses cinquante ans dans le métier.
Une discussion riche qui révèle les coulisses de sa résilience face aux défis de la vie publique et personnelle.
Patrick Sébastien ouvre son cœur sur les multiples défis rencontrés au cours de sa longue carrière.
Interrogé sur sa capacité à gérer la pression du milieu du spectacle, il révèle sa philosophie personnelle forgée au fil des décennies :
« C’est l’avantage d’en prendre plein la gueule, c’est que tu te mets des couches au fur et à mesure », confie-t-il, illustrant la dureté mais aussi la nécessité de se blinder émotionnellement dans un environnement souvent impitoyable.
Un Homme Sans Communauté
Au cours de l’échange, le ton devient plus personnel lorsque Patrick aborde la question de l’appartenance à une communauté.
Il souligne son sentiment d’isolement : « Si j’étais juif, comme vous », dit-il en s’adressant à Cyril Hanouna, « Par bonheur, j’aurais une communauté qui me soutient.
» Il étend sa réflexion aux autres communautés, mettant en lumière une certaine solitude face aux critiques souvent acerbes du public et des médias.
« Si j’étais musulman, si j’étais noir… mais j’ai pas de communauté, on peut tout me dire. On m’a dit tout ! », exprime-t-il, dépeignant un parcours marqué par la lutte solitaire contre les préjugés et les attaques.
La Douleur Incommensurable
Le moment le plus poignant de l’interview survient lorsque Sébastien évoque la perte de son fils. « Je vais te dire le plus dur à encaisser.
Quand mon fils est mort, tous les gens qui ont perdu un enfant te le diront, on est des handicapés dont le fauteuil ne se voit pas », partage-t-il avec émotion.
Cette révélation intime met en lumière le fardeau caché que porte l’artiste, révélant la vulnérabilité derrière la façade du showman.
« Moi, ça me fait des années qu’on me crache sur la gueule malgré ce qui m’est arrivé. Alors ça, ça me touche, effectivement », conclut-il, soulignant l’impact profond de cette tragédie sur sa vie et sa perception par le public.