À bientôt 80 ans, Sheila brille toujours sous les projecteurs, portée par une passion intacte pour la scène et la musique.

L’icône yé-yé, fidèle à elle-même, refuse catégoriquement l’idée de retraite, préférant continuer à faire vibrer ses fans, tout en réfléchissant avec lucidité – et une pointe d’humour – à l’héritage qu’elle laissera derrière elle.

Une éternelle artiste au sommet de sa forme

Depuis ses débuts tonitruants en 1963 avec L’école est finie, Sheila a traversé les décennies avec une constance rare. À 18 ans, elle devenait une figure majeure de la scène française, partageant l’affiche avec Françoise Hardy, France Gall ou Johnny Hallyday. Aujourd’hui, alors que beaucoup de ses contemporains se sont éclipsés, elle poursuit son chemin artistique sans relâche. Son dernier album, À l’avenir, sorti le 14 février dernier, est son 28ᵉ opus, preuve d’une créativité toujours en ébullition.

Une lucidité désarmante sur le temps qui passe

Sheila sait que le temps est un allié exigeant. Elle ne le fuit pas, elle l’affronte avec panache. Dans un entretien accordé à Télé 7 Jours, elle n’a pas hésité à lâcher cette phrase aussi sincère que percutante : « Quand je serai morte, on m’entendra partout ! ». Une manière de souligner que sa musique lui survivra, et que son nom restera gravé dans la mémoire collective. Avec humour et franchise, elle se décrit comme « un dinosaure », une des dernières survivantes d’une époque flamboyante de la chanson française.

Une reconnaissance méritée et une vitalité intacte

En avril 2024, elle a été faite Officier de la Légion d’honneur. Lors de la cérémonie, Emmanuel Macron a souligné l’impact émotionnel de ses chansons sur des générations entières de Français. Une récompense qui s’ajoute aux quatre médailles d’or qu’elle a reçues l’été dernier, scellant une reconnaissance officielle à la hauteur de sa longévité artistique. Et malgré les années, Sheila reste infatigable : entre séances de sport, promotions, interviews et concerts, elle prouve qu’elle a encore de l’énergie à revendre.

Refuser de s’arrêter, par principe et par passion

Sur le plateau de Quotidien, face à Yann Barthès, Sheila a rappelé avec détermination pourquoi elle continue : « Juste parce que ça me fait plaisir, ça me fait du bien ». Pour elle, la retraite n’est pas un repos mérité, mais une idée angoissante, qu’elle associe sans détour au mot « cimetière ». Ce n’est pas la première fois qu’elle le dit, et cela témoigne de son attachement viscéral à la scène. Tant que son corps suit, elle continuera. Et elle le fait avec un aplomb qui force l’admiration : « Je m’arrêterai le jour où je ne pourrai plus. Pour le moment, je suis droite, donc je continue. »