Annoncée comme un rendez-vous hors norme, la « Layan Festival » devait offrir une immersion féerique dans la culture maghrébine.

Mais pour des centaines de participants, la soirée du 14 novembre à Mitry-Mory s’est transformée en immense désillusion, entre prestations absentes, organisation défaillante et soupçons d’arnaque laissant un goût amer bien au-delà de la nuit.

Nadia avait misé gros pour vivre cette « nuit inoubliable ». Plus de 150 euros déboursés pour assister à ce qui était présenté comme « la plus grande Maghreb Party d’Europe », avec une trentaine d’artistes orientaux et de nombreux stands culturels. Mais, à son arrivée à l’Élysée Mariage, la fête tant promise se résume à un simple DJ et à trois modestes food trucks, bien loin du programme fastueux annoncé sur les réseaux sociaux. La frustration monte, la magie disparaît, et l’amertume s’installe dès les premières heures.

Des frais inattendus et une organisation dépassée

Comme si les prestations inexistantes ne suffisaient pas, les participants découvrent que les toilettes sont payantes et qu’il faut payer un supplément… pour avoir une chaise. Face à ces abus, Nadia tente d’obtenir des explications, mais personne n’assume la responsabilité. D’un organisateur à l’autre, chacun renvoie la faute, laissant les clients désemparés. Excédée, elle finit par élever la voix : elle refuse de se laisser berner davantage et dénonce publiquement ce qu’elle considère comme une supercherie manifeste.

Le chaos total après minuit

Peu après minuit, l’ambiance se dégrade définitivement. Certains participants, à bout, appellent les forces de l’ordre. Les agents de sécurité, dépassés par l’ampleur de la colère, tentent tant bien que mal de contenir la foule. C’est alors qu’une organisatrice annonce brutalement au micro que les artistes ne viendront pas. Pour Jessica, venue du Loiret avec une amie de Marseille, c’est le choc total : la salle s’embrase d’indignations, le DJ comprend qu’il ne sera pas payé, et le gérant de la salle réalise que les organisateurs n’ont versé qu’un simple acompte.

Soupçons d’arnaque et organisateurs introuvables

Face à ce fiasco, le gérant du lieu décide de porter plainte. Le DJ, le personnel de sécurité comme les invités comprennent progressivement qu’ils ont probablement été victimes d’une vaste escroquerie. Les organisateurs, quant à eux, ont disparu des radars, laissant derrière eux colère, frustrations et un parfum de tromperie. Quelques jours après cette nuit désastreuse, personne n’a encore réussi à les joindre.