Deux jours après sa nomination comme Premier ministre, Sébastien Lecornu attire déjà l’attention des médias sur des détails inattendus. Derrière le sérieux de ses nouvelles fonctions, un geste de salutation inhabituel a provoqué des sourires, tandis que l’ancien ministre des Armées multiplie les signaux de fidélité politique.

Mardi 9 septembre, Sébastien Lecornu, 38 ans, est devenu le sixième Premier ministre du second mandat d’Emmanuel Macron, après la démission de François Bayrou qui a perdu un vote de confiance à l’Assemblée nationale. Discret sur sa vie privée, le nouveau locataire de Matignon n’en reste pas moins scruté pour chacun de ses gestes. Ses habitudes, même les plus anodines, deviennent objet de curiosité dans un climat politique tendu, marqué par la contestation sociale et des dossiers économiques brûlants comme la dette publique.

Des salutations qui amusent le public

Dans l’émission Quotidien, le chroniqueur Julien Bellver a relevé une particularité du style Lecornu : ses « poignées de main bien viriles » et surtout, un geste insolite baptisé la « bise coups de boule ». Capté par les caméras lors de ses rencontres avec des proches, ce salut atypique – à mi-chemin entre l’accolade et le coup de front amical – a fait rire le plateau et le public. « Chaque détail compte », a ironisé Bellver, soulignant que cette singularité contraste avec les codes formels du monde politique.

Une atmosphère politique sous haute tension

Derrière cette anecdote légère, Sébastien Lecornu hérite d’un contexte particulièrement délicat. Sa nomination survient alors qu’un mouvement de protestation agite Paris et que la majorité présidentielle peine à trouver un équilibre stable à l’Assemblée. Son expérience au ministère des Armées, où il a géré des dossiers sensibles, sera un atout, mais il devra rapidement convaincre qu’il peut incarner une ligne ferme tout en rétablissant le dialogue social.

Une visite symbolique à Nicolas Sarkozy

Dès son deuxième jour en fonction, Lecornu a rendu visite à Nicolas Sarkozy, figure majeure de la droite et mentor politique de longue date. Le nouveau Premier ministre a déjeuné rue de Miromesnil avec l’ancien président, un signe de continuité dans ses alliances et un message adressé à l’électorat de droite. Sarkozy, qui l’avait jadis surnommé « Lecornichon », semble avoir conservé une affection intacte pour son ancien protégé. Cette rencontre suggère que Lecornu cherche à consolider des soutiens au-delà du cercle présidentiel pour naviguer dans une période de turbulences.