Sébastien Lecornu a-t-il menti sur son CV ? Cette modification sur son parcours universitaire qui fait beaucoup parler
À peine nommé Premier ministre, Sébastien Lecornu se retrouve plongé dans une controverse inattendue. Une modification subtile mais significative de sa biographie officielle sur le site du gouvernement a déclenché un flot de spéculations en ligne sur la réalité de son parcours universitaire.
Nommé à Matignon après François Bayrou, Sébastien Lecornu, ancien ministre des Armées, est la cible de soupçons autour de son CV. Des internautes ont remarqué que la rubrique Formation de sa biographie avait changé : en 2024, elle mentionnait qu’il était « diplômé d’un master de droit public de l’université Panthéon-Assas », tandis qu’en 2025, elle se contente de préciser « Études de droit à l’université Paris-2 Panthéon-Assas ». Ce décalage a rapidement enflammé X (ex-Twitter).
Une polémique amplifiée par des figures publiques
Le montage comparant les deux versions, partagé par Gabriel de Varenne et relayé par 20 Minutes, a cumulé plus de 750.000 vues en 24 heures. L’avocat Juan Branco et le président de l’UPR François Asselineau ont repris l’affaire, lui donnant une résonance nationale. Sur les réseaux, certains accusent Lecornu d’avoir enjolivé son parcours académique, rappelant qu’il avait un temps envisagé une vie monastique avant la politique.
Les vérifications des médias
Pour départager rumeurs et faits, 20 Minutes a consulté la Wayback Machine, outil d’archivage de pages web. Le 13 avril 2024, la mention du master figurait bien sur le site officiel du gouvernement. Elle était encore visible le 17 août 2024, prouvant que la modification est intervenue après cette date, alors que les spéculations sur l’avenir politique de Lecornu commençaient déjà à circuler. Aujourd’hui, sur la page gouvernementale actualisée, seule la formule « Études de droit » subsiste.
Le cabinet du Premier ministre explique qu’il s’agit d’une harmonisation avec les biographies publiées sur ses anciens ministères, où seule la mention « Études de droit » apparaissait déjà. Mais ce choix alimente les doutes : s’agit-il d’une correction d’imprécision ou d’un titre jamais obtenu ? Les critiques jugent que ce flou nuit à sa crédibilité, alors même qu’il s’installe à Matignon sous le regard attentif des Français.