Saône-et-Loire : Un ado gravement blessé après un jeu d’étranglement au collège
Un jeu d’étranglement en cour de récréation a viré au drame au Creusot, rappelant la dangerosité de ces défis popularisés sur les réseaux sociaux. Un collégien de Troisième a été grièvement blessé et une enquête judiciaire est en cours pour comprendre les circonstances de cet incident inquiétant.
Mardi, un collégien du Creusot (Saône-et-Loire) a perdu connaissance après avoir participé à un jeu d’étranglement, aussi appelé « jeu du foulard ». Pris en charge d’urgence par le Smur, il a été transporté à l’hôpital local avant d’être héliporté au CHU de Dijon. Le jeune garçon est tombé lourdement après son malaise, soulignant la gravité des conséquences que peuvent engendrer ces pratiques.
Une réponse disciplinaire et judiciaire immédiate
L’élève à l’origine de l’étranglement a reconnu les faits. Il a été convoqué en conseil de discipline et risque une sanction sévère. Le parquet de Chalon-sur-Saône, alerté par le rectorat et la police, a ouvert une enquête pour établir les responsabilités. Une cellule d’écoute psychologique a été mise en place pour les élèves et le personnel enseignant, profondément choqués par cet accident.
Un phénomène amplifié par les réseaux sociaux
Ce type de jeu dangereux n’est pas nouveau mais connaît un regain de popularité sur TikTok sous le nom de “black-out challenge”. Cette pratique consiste à priver son cerveau d’oxygène pour ressentir une brève sensation d’euphorie, un “jeu” aux conséquences potentiellement mortelles. En juillet dernier, un garçon de 12 ans est décédé à Castleford, au Royaume-Uni, après avoir tenté cette expérience. Les autorités et associations de prévention alertent depuis plusieurs années sur les risques de convulsions, de lésions cérébrales irréversibles et de décès.
Une nouvelle alerte pour la prévention en milieu scolaire
Cet incident au Creusot souligne l’importance de la sensibilisation des adolescents et de leurs familles. Les établissements scolaires sont encouragés à organiser des séances d’information sur les dangers de ces défis viraux. Pour les experts en santé publique, il s’agit d’un signal fort : face à la diffusion rapide de ces “challenges” en ligne, seule une vigilance collective – parents, enseignants et plateformes numériques – peut éviter de nouvelles tragédies.