Rima Hassan entendue par la brigade dans le cadre de deux enquêtes
Alors que le conflit actuel ravive les tensions sur la scène politique française, la députée européenne Rima Hassan, engagée pour la cause, se retrouve au cœur d’une double enquête judiciaire.
Les autorités cherchent à faire la lumière sur les accusations portées contre l’élue insoumise, qui continue de défendre ses positions sans faillir.
Une audition dans un contexte de tensions politiques croissantes
Mercredi, la députée européenne Rima Hassan, élue sur la liste de La France insoumise, a été entendue en audition libre par les services de police judiciaire à Paris. C’est la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) qui a conduit cette procédure, comme l’a confirmé ce jeudi le parquet de Paris. L’information, initialement révélée par Europe 1, a été reprise et précisée dans plusieurs médias, dont 20 Minutes.
Des soutiens affichés qui dérangent
Militante notoire de la cause pales/tinienne, Rima Hassan ne cache pas ses engagements. Née en 1992 dans un camp de réfugiés pale/stiniens en Syrie, l’eurodéputée a fait de la défense des droits des Pales/tiniens l’un des piliers de son action politique. Ce positionnement tranché fait d’elle une figure cible d’une large frange de la classe politique, allant des membres du parti présidentiel Renaissance jusqu’au Rassemblement National, en passant par de nombreuses associations.
Ses prises de parole publiques suscitent une vive controverse, notamment dans le contexte actuel où le débat sur le Proche-Orient est particulièrement inflammable. Mais pour l’élue insoumise, il s’agit avant tout d’un combat de justice, d’humanité et de mémoire.
Deux enquêtes préliminaires en cours
Les autorités judiciaires ont ouvert deux enquêtes préliminaires distinctes, selon les précisions données au journal 20 Minutes par le parquet de Paris. Les investigations portent sur des faits signalés depuis plusieurs mois, et qui concernent des plaintes visant Rima Hassan pour « menaces de mort » et « apologie du terrorisme ».
Le contenu exact des propos ou des actes incriminés n’a pas encore été communiqué de manière officielle, mais les investigations sont toujours en cours, selon les autorités. À ce stade, l’audition libre de la députée n’a pas donné lieu à une mise en examen, mais elle s’inscrit dans un cadre judiciaire bien balisé.
Une figure médiatisée au cœur des polémiques
Depuis son élection au Parlement européen, Rima Hassan s’est imposée comme une voix dissonante et résolue dans l’hémicycle. Son engagement sans compromis sur le dossier pales/tinien et sa dénonciation de ce qu’elle considère comme un déséquilibre dans le traitement médiatique et politique du conflit ont renforcé sa visibilité — mais aussi multiplié les controverses.
Les accusations dont elle fait l’objet participent d’un climat politique de plus en plus tendu, où les enjeux du Moyen-Orient se traduisent par des clivages profonds au sein même du débat français. Pour ses partisans, elle est une voix nécessaire dans un concert souvent uniforme ; pour ses détracteurs, elle dépasse les limites du discours acceptable.
Une affaire suivie de près par le monde politique
Du côté des instances politiques, les réactions ne se font pas attendre. Tandis que certains appellent à la prudence et au respect du cadre judiciaire, d’autres réclament des sanctions ou un retrait de son mandat en cas de confirmation des faits. À gauche, les soutiens se multiplient, dénonçant une tentative d’intimidation politique visant à faire taire une voix dissidente.
L’avenir judiciaire de Rima Hassan reste incertain, mais son affaire reflète une dynamique plus large : celle d’une société française tiraillée entre liberté d’expression, engagement politique et gestion sensible des tensions internationales. Le verdict, s’il doit un jour tomber, ne sera pas seulement juridique. Il sera aussi éminemment politique.