Retraite : j’ai été pharmacien toute ma vie, à 67 ans voici la pension que je touche chaque mois
Derrière l’image confortable qui entoure la profession, la réalité de la retraite des pharmaciens est plus nuancée qu’on ne l’imagine.

Entre longues journées d’officine, responsabilités multiples et un système de pension particulier, leur fin de carrière soulève de nombreuses questions. Quel niveau de retraite perçoivent-ils réellement après une vie d’exercice ?
Le rôle du pharmacien s’étend bien au-delà de la simple délivrance de médicaments. Chaque jour, il conseille, rassure, dépiste et accompagne les patients, devenant un relais essentiel entre le diagnostic médical et l’usage du traitement. À cela s’ajoutent des tâches discrètes mais incontournables : gestion administrative, vérification des ordonnances, interventions de premiers secours ou entretiens confidentiels pour la vaccination ou l’essayage de dispositifs médicaux. Un travail polyvalent, chronophage et souvent sous-estimé, qui justifie que beaucoup s’interrogent sur la reconnaissance de ces efforts au moment de la retraite.
À quel âge un pharmacien peut-il partir ?

Aborder la retraite n’est jamais simple dans cette profession où les journées sont intenses et la fatigue cumulative. Selon les données relayées par Néovia Retraite, l’âge légal de départ est fixé à 67 ans, une limite au-delà de laquelle la pension n’est plus réduite. Partir plus tôt entraîne une décote, tandis que certains dispositifs d’épargne (par capitalisation) permettent d’obtenir une rente dès 60 ans. Dans la pratique, peu de pharmaciens optent pour un départ strict à l’âge légal : beaucoup préfèrent cumuler emploi et pension, adoucissant la transition tout en conservant un lien avec leur activité quotidienne.
Un système de pension complexe et spécifique

La question du montant de la retraite est souvent la plus sensible. Comme toutes les professions libérales, les pharmaciens dépendent d’un régime de base commun, mais géré par la CNAVPL. Ce socle minimal reste limité : environ 1 100 € par mois, un montant sans rapport avec les revenus perçus pendant une carrière entière. Une majoration de 10 % est accordée aux parents de trois enfants ou plus, mais elle ne compense pas l’écart entre les cotisations versées et la pension attendue.
Le rôle déterminant de la CAVP dans le niveau final de pension
Heureusement, la Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens (CAVP) constitue le véritable pilier du système. Chaque pharmacien cotise à la fois une part fixe et une part proportionnelle à ses revenus, lui permettant d’augmenter significativement sa retraite. Pour ceux ayant eu une carrière stable et des revenus élevés, cette complémentaire peut porter la pension totale à environ 3 000 € mensuels, voire davantage selon les situations individuelles. Une somme plus en adéquation avec les responsabilités assumées, les horaires accumulés et les exigences intellectuelles du métier.






