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Retraite : 134€ en moins sur les pensions, une « année noire » se prépare en 2026 pour les seniors

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Le budget 2026 dévoilé par le Premier ministre François Bayrou suscite une onde de choc : les retraités français pourraient connaître une « année blanche », sans revalorisation de leur pension. Une mesure d’austérité qui inquiète les associations, les syndicats, et les millions de seniors déjà fragilisés par l’inflation.

Mardi 15 juillet, François Bayrou a présenté le plan budgétaire de l’année 2026 avec un objectif clair : réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies pour combler la dette publique. Parmi les mesures envisagées, l’une fait particulièrement grincer des dents : le gel des pensions de retraite pour l’ensemble des 17 millions de retraités. En d’autres termes, aucune hausse des pensions ne serait appliquée au 1ᵉʳ janvier 2026, contrairement à ce que prévoit normalement la loi.

Ce « gel » signifie un gel total, sans distinction de revenus ou de situations personnelles. Une personne touchant 814 euros de retraite, par exemple, aurait dû recevoir une revalorisation d’environ 1,4 %, soit un gain mensuel de 11,40 euros. Avec cette mesure, elle perdra près de 134 euros sur l’année, une somme non négligeable pour les petits budgets. Un vrai coup dur pour ceux qui subissent déjà l’envolée des prix du quotidien.

Une perte de pouvoir d’achat dénoncée par les syndicats

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Face à ce qu’il qualifie de « sacrifice imposé », Fabrice Angéi, ancien secrétaire confédéral de la CGT aujourd’hui retraité, tire la sonnette d’alarme. Dans La Tribune, il parle d’« année noire » pour les retraités, pointant du doigt une perte de pouvoir d’achat « considérable », surtout pour les plus modestes. Il rappelle que le principe de revalorisation annuelle est censé protéger les pensions de l’inflation, un mécanisme de justice sociale que cette décision viendrait gravement altérer.

L’association Les Petits Frères des Pauvres, en première ligne pour accompagner les seniors isolés, partage cette inquiétude. Isabelle Sénécal, responsable du plaidoyer, regrette que le gouvernement n’ait prévu aucun filet de protection pour les retraités les plus précaires : « Le gel est appliqué indistinctement. Il frappe aussi bien les cadres supérieurs que les anciens ouvriers qui vivent avec le minimum vieillesse. »

L’Aspa aussi dans le viseur des restrictions

Et la mesure ne s’arrête pas là. Selon les annonces faites par le gouvernement, l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées) – une prestation destinée à compléter les revenus des retraités pauvres – pourrait elle aussi être gelée en 2026. Or, cette aide est souvent la seule planche de salut pour les personnes de plus de 65 ans n’ayant jamais cotisé suffisamment.

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Un double coup porté aux seniors les plus vulnérables, déjà largement pénalisés par la hausse des loyers, des produits de première nécessité et des frais médicaux non remboursés. Pour les associations d’aide, cette politique d’austérité pourrait aggraver la précarité des personnes âgées, voire accentuer leur isolement social.

Une mesure déjà connue, mais plus dure qu’auparavant

Ce n’est pas la première fois que la France recourt à un gel des pensions. En 2014, 2016 et 2018, des décisions similaires avaient été prises, mais elles s’étaient révélées plus ciblées, touchant certains niveaux de pensions ou étant compensées par d’autres mesures sociales. En 2026, le gel annoncé est plus global, plus brutal et plus large dans son application.

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Même les retraités dits « moyens », souvent oubliés des dispositifs de soutien, seront affectés, alors qu’ils peinent déjà à faire face à leurs charges mensuelles. Le gouvernement justifie cette décision par un « effort de solidarité nationale », mais la pilule passe mal dans un contexte où les inégalités s’accentuent, et où les marges de manœuvre fiscales restent sujettes à débat.

Une adoption parlementaire encore incertaine

Pour l’instant, le projet de gel des pensions doit encore être adopté par le Parlement d’ici la fin de l’année. Plusieurs voix, notamment à gauche, s’élèvent déjà pour demander un traitement différencié entre les tranches de retraite, ou une revalorisation ciblée au moins pour les plus bas revenus.

Mais le gouvernement semble déterminé à imposer cette « pause budgétaire » sur les revalorisations. Un pari risqué à quelques mois de potentielles échéances électorales, dans un pays où les retraités représentent un poids électoral considérable.

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