« Quotidien » : Des collaborateurs de Yann Barthès évoquent une vraie « souffrance au travail »
Le contraste frappant entre les paillettes du spectacle et la réalité des coulisses ressort dans une enquête récente de Télérama, publiée le lundi 23 septembre 2024. Sous les feux de la rampe, l’émission animée par Yann Barthès brille chaque soir devant deux millions de téléspectateurs. En arrière-scène, toutefois, les témoignages recueillis par le magazine dépeignent un environnement de travail bien moins séduisant.
Enquête révélatrice sur les coulisses de l’émission
Selon le reportage de Télérama, l’émission considérée comme « la plus cool du PAF » semble être le théâtre d’une réalité beaucoup moins reluisante hors caméra. Le magazine y expose des témoignages accablants concernant la souffrance au travail, un management inadéquat, et même des accusations de harcèlement au sein des équipes de production.
Témoignages d’un ancien cadre
Un ex-cadre de l’émission, préférant l’anonymat, décrit un milieu professionnel extrêmement pressurisant. Il caractérise l’environnement de travail comme « une entreprise de dingue avec des moyens de dingue… mais qui peut aussi très facilement vous broyer ». Cette déclaration met en lumière la dichotomie entre les ressources abondantes et les pressions excessives subies par les collaborateurs.
Conséquences du militantisme
L’histoire d’un graphiste qui a subi des répercussions professionnelles suite à sa participation au mouvement des intermittents de l’audiovisuel est particulièrement éclairante. Après s’être absenté pour une heure de grève, il a été immédiatement licencié pour « trahison de confiance et mise en danger de l’émission » selon sa responsable, mettant en question les pratiques de gestion des ressources humaines au sein de l’équipe.
Problèmes de santé mentale et litiges juridiques
D’autres employés expriment leur mal-être, évoquant des dépressions dues à un climat de travail toxique marqué par des intimidations et des critiques incessantes. Le magazine souligne que, malgré les affirmations de la société de production Bangumi sur l’importance du bien-être au travail, plusieurs cas ont fini devant les prud’hommes. Au moins quatre salariés ont cherché réparation, résultant souvent en des accords à l’amiable gardés sous des clauses de confidentialité strictes.
Conclusion du dossier « Quotidien »
Cet écart entre l’image publique de l’émission et la réalité vécue par certains de ses collaborateurs pose de sérieuses questions sur les conditions de travail dans le monde de la télévision. L’enquête de Télérama ouvre ainsi un débat nécessaire sur les pratiques managériales et la responsabilité des médias envers leurs employés.