« Qu’il la ferme » : Baptiste des Monstiers tacle Florent Pagny qui soutient Javier Milei
Une phrase lancée sur un plateau de télévision a suffi à rallumer une polémique tenace autour de Florent Pagny. Invité à commenter l’actualité politique, le chanteur a provoqué une onde de réactions en évoquant son admiration pour une méthode de gouvernance radicale.

Des propos qui, au-delà de leur portée symbolique, interrogent sur la légitimité et les contradictions de la parole des artistes.
Invité de l’émission Quotidien le vendredi 12 décembre, Florent Pagny a surpris par la franchise de son propos. Interrogé par Yann Barthès, le chanteur a affirmé que, s’il devait exercer le pouvoir, il s’inspirerait volontiers de la méthode du président argentin Javier Milei. Une référence assumée à un dirigeant connu pour ses décisions spectaculaires et sa volonté affichée de réduire drastiquement le périmètre de l’État.
Une vision assumée d’un État allégé
Florent Pagny a défendu une approche fondée sur la réduction de la dépense publique et des privilèges institutionnels. Il a notamment salué les choix du président argentin consistant à diminuer le nombre de ministères, à restreindre les avantages des membres du gouvernement et à exiger une exemplarité stricte de l’administration. Une vision qu’il présente comme pragmatique, estimant que certaines mesures ont permis de contenir l’inflation dans un contexte économique difficile.
Une prise de position qui fait débat

Ces propos ont immédiatement suscité de vives réactions dans le monde médiatique et politique. Sur plusieurs plateaux, chroniqueurs et éditorialistes ont relevé les paradoxes d’un artiste s’exprimant sur la gestion de l’État tout en revendiquant une distance assumée avec la vie politique institutionnelle. Certains ont rappelé que Florent Pagny a lui-même reconnu ne pas participer aux scrutins électoraux.
Des contradictions pointées du doigt
Sur le plateau des Grandes Gueules, plusieurs intervenants ont souligné ce qu’ils perçoivent comme une incohérence. Il lui a notamment été reproché de louer un modèle politique étranger tout en revenant en France pour bénéficier de services publics qu’il critique par ailleurs. Cette lecture critique s’est appuyée sur le fait que l’artiste a récemment été pris en charge par le système de santé français, qu’il a lui-même salué pour son efficacité.
Une charge directe sur un autre plateau

La polémique a pris une tournure plus frontale dans l’émission Estelle Midi. Baptiste des Monstiers a vivement contesté la légitimité de Florent Pagny à donner des leçons de politique intérieure. Il a rappelé son passé judiciaire et son exil fiscal, estimant que ces éléments affaiblissent la portée de ses prises de position publiques sur l’organisation de l’État et la fiscalité.
Un passé judiciaire régulièrement rappelé
En 2004, Florent Pagny avait été condamné pour des manquements fiscaux, une affaire qui continue de nourrir les critiques. La justice lui avait reproché des déclarations incomplètes de revenus et des irrégularités financières sur plusieurs années. Depuis, le chanteur a choisi de partager sa vie entre plusieurs pays, tout en assumant publiquement une relation conflictuelle avec la fiscalité française.
La question sensible du système de santé
L’ironie de la situation n’a échappé à personne, notamment sur la question de la santé publique. Atteint d’une maladie grave, Florent Pagny avait exprimé sa reconnaissance envers la médecine française, qu’il considère parmi les plus performantes au monde. Des propos qui contrastent avec son soutien à des politiques de coupes budgétaires radicales, jugées incompatibles avec la préservation d’un système de soins solidaire.






