Qu’est-ce que le « Tanaland », ce pays interdit aux hommes et comptant 18 millions d’habitantes sur TikTok ?
Dans l’arène souvent impitoyable des réseaux sociaux, où les mots peuvent parfois devenir des armes, un nouveau terme sexiste a émergé, provoquant une vague de réactions.
Face à cette adversité, un groupe de femmes a choisi de transformer cette attaque en une occasion d’émancipation et de solidarité, créant ainsi un espace virtuel où la liberté et le respect sont les maîtres mots.
Sur TikTok, un terme dégradant nommé « Tana », utilisé pour insulter les femmes en critiquant leur apparence ou leur comportement, a récemment pris de l’ampleur.
Ce mot, synonyme de « p*te », sert à dénigrer de manière vulgaire et sexiste. Face à cette utilisation malveillante du langage, une réaction unique s’est manifestée.
Des femmes ont décidé de détourner le pouvoir de ce mot en se l’appropriant de manière créative et affirmée.
La création de Tanaland
En réponse au cyberharcèlement, ces femmes ont conceptualisé Tanaland, un pays fictif où les hommes sont interdits et où elles peuvent vivre sans jugement ni restriction. Cette nation imaginaire est dotée de son propre drapeau, rose barbie, d’une capitale nommée Tana City, et même de passeports spécifiques pour ses citoyennes. Avec un climat perpétuellement ensoleillé, Tanaland est devenu un symbole de liberté et d’utopie féministe sur les réseaux sociaux. Le pays compte près de 18 millions d’habitantes virtuelles, illustrant l’ampleur de son impact et de son attrait.
Solidarité et gouvernance fictive
La popularité de Tanaland sur TikTok a encouragé les femmes à envisager la formation d’un gouvernement fictif pour ce pays.
Des figures publiques comme Aya Nakamura ont été proposées pour des rôles de leadership, comme celui de première ministre. D’autres influenceuses, victimes elles-mêmes de cyberharcèlement, ont été envisagées pour composer ce gouvernement.
Cette démarche a non seulement renforcé la solidarité entre femmes mais a aussi attiré le soutien de certains hommes, qui ont exprimé leur désir de se joindre à cette initiative, demandant symboliquement des passeports pour ce havre de paix virtuel.