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“Quelle fumisterie” : Mélenchon s’emporte contre un sondage qui le place en personnalité la plus rejetée

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Porté par une carrière longue de plusieurs décennies, Jean-Luc Mélenchon demeure une figure centrale de la vie politique française.

Pourtant, les derniers sondages dressent un portrait contrasté : influence persistante d’un côté, rejet massif de l’autre. Un paradoxe qui éclaire la recomposition profonde du paysage politique à l’approche de 2027. Triple candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s’est imposé comme l’orateur incontournable de la gauche radicale. Son score de 21,95 % en 2022 reste l’un des plus élevés pour la gauche depuis plus de dix ans, preuve d’un ancrage électoral solide. Mais le dernier baromètre Odoxa–Mascaret, publié le 25 novembre, révèle un tout autre climat : celui d’un rejet massif, inédit dans son intensité.
Selon l’enquête, Jordan Bardella l’emporterait au second tour contre Mélenchon avec 74 % des suffrages, une projection que le leader insoumis qualifie de « fumisterie ». Le sondage situe Mélenchon à 11 % des intentions de vote au premier tour, loin derrière la dynamique du RN qui caracole à 35 %.

La personnalité politique la plus rejetée de France

Le baromètre Odoxa place Jean-Luc Mélenchon en tête du « palmarès du rejet », avec 66 % d’opinions négatives. Un niveau rarement observé depuis la création de cet indicateur, qui dépasse même Emmanuel Macron (57 %), Rachida Dati (48 %) ou Marine Le Pen (47 %).
La défiance qui le vise semble s’inscrire dans un climat plus large, marqué par l’effondrement du paysage politique traditionnel et la montée spectaculaire du Rassemblement national. Les figures les plus visibles, qu’elles soient centristes ou radicales, cristallisent aujourd’hui une lassitude profonde.

Mélenchon dénonce des méthodes qu’il juge « trompeuses »

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Au-delà des chiffres, Jean-Luc Mélenchon conteste la méthodologie. Dans un message incisif, il pointe la faiblesse des échantillons, notamment les 689 personnes interrogées pour le scénario d’un second tour Bardella–Mélenchon. Il souligne également des projections incohérentes avec les résultats de 2022, où il avait réuni 7,7 millions de voix.
Pour lui, les intentions de vote basées sur la seule déclaration des inscrits « certains d’aller voter » sont incapables de refléter la dynamique réelle d’une présidentielle. Ce sont, selon ses mots, des estimations « déconnectées du terrain ».

Des échantillons limités qui alimentent la polémique

Odoxa reconnaît en effet le caractère restreint des échantillons : 874 personnes pour l’hypothèse Philippe, 864 pour l’hypothèse Attal, et seulement 689 pour le duel Mélenchon–Bardella. De quoi renforcer l’argumentaire du chef de file de LFI, qui dénonce la fragilité de modèles probabilistes appliqués à des comportements électoraux très volatils.
Pour autant, l’institut maintient ses conclusions : la dynamique Bardella est si forte qu’elle ressort quel que soit l’échantillon testé.

Un Bardella gagnant dans tous les scénarios

Le rapport consacre surtout une tendance lourde : Jordan Bardella arriverait en tête au premier tour avec 35 %, soit « deux fois plus que le second », qu’il s’agisse d’Édouard Philippe (17 %) ou de Raphaël Glucksmann (13,5 %). Dans tous les cas de figure, il remporterait le second tour, une situation inédite depuis la création du baromètre.
Dans l’hypothèse d’une candidature Gabriel Attal, Bardella grimperait même à 36 %, confirmant la consolidation du RN observée lors des européennes de 2024.

Une recomposition politique profonde

Ce climat révèle aussi l’évolution du regard porté sur les responsables politiques. Emmanuel Macron se redresse légèrement mais reste à 57 % de rejet ; seuls 21 % des Français estiment qu’il a été un « bon Président ». À l’inverse, Sébastien Lecornu affiche un rejet limité à 32 %, témoignant d’une image plus stable.
L’enquête, réalisée les 19 et 20 novembre auprès de 1 300 Français, met en lumière une France fracturée : montée irrésistible de l’extrême droite, éclatement de la gauche et du centre, et rejet croissant des figures expérimentées — Mélenchon y occupant la première place.

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