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Quel président de la Ve république a le plus creusé la dette ? On vous répond

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Depuis trente ans, la dette publique française n’a cessé de grimper, doublant même son poids rapporté à la richesse nationale.

Chaque président de la Ve République a contribué, dans un contexte économique particulier, à cette trajectoire. Retour sur les grandes étapes de cet endettement, de De Gaulle à Emmanuel Macron. Sous Charles de Gaulle et Georges Pompidou, la dette reste contenue, autour de 20 à 25 % du PIB. La forte croissance absorbe les déficits, malgré de grands chantiers financés par l’emprunt, comme le nucléaire civil ou les autoroutes. Avec Valéry Giscard d’Estaing, la donne change : les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 ralentissent brutalement l’économie. L’État finance alors des aides sociales et sectorielles à crédit. Dès 1974, les déficits deviennent permanents.

Mitterrand et la dette structurelle

En 1981, François Mitterrand engage une relance financée par l’emprunt : nationalisations, hausse des prestations, plans sociaux. Rapidement, le déficit explose et conduit au « tournant de la rigueur » dès 1983. Malgré les privatisations en cohabitation, le chômage et les dépenses d’emploi grèvent les comptes. Sur ses deux septennats, la dette passe de 20-30 % à plus de 50 % du PIB : une mutation structurelle durable.

Chirac et la « cagnotte » fiscale

Sous Jacques Chirac, la dette continue de croître. La fameuse « cagnotte » budgétaire de 1999, issue de recettes fiscales supérieures aux prévisions, est utilisée pour baisser impôts et taxes plutôt que pour réduire la dette. Les gouvernements successifs baissent l’impôt sur le revenu et les sociétés, tout en laissant filer les dépenses sociales. Résultat : le déficit s’installe malgré une embellie économique.

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Sarkozy et la crise mondiale

En 2007, Nicolas Sarkozy lance un « paquet fiscal » qui réduit les recettes. L’année suivante, la crise des subprimes frappe : plan de relance de 26 milliards, soutien au secteur bancaire, chute des rentrées fiscales. Entre 2007 et 2012, le ratio dette/PIB bondit de 26 points, la plus forte hausse en si peu de temps : un effet direct de la crise financière mondiale.

Hollande et la maîtrise partielle

Élu en 2012, François Hollande promet de réduire les déficits. Mais il met en place le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), coûteux pour l’État, et lance des plans d’investissement public. La dette continue de croître, mais de façon moins brutale que sous Sarkozy.

Macron et le « quoi qu’il en coûte »

Depuis 2017, Emmanuel Macron engage d’importantes baisses d’impôts : taxe d’habitation, impôt sur les sociétés, transformation de l’ISF. Mais ce sont surtout les crises qui creusent le déficit : pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine, inflation. Le « quoi qu’il en coûte » (chômage partiel, aides aux entreprises, boucliers énergétiques) pèse plusieurs dizaines de milliards. Résultat : une augmentation record de 1 113 milliards d’euros en valeur absolue depuis son élection.

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Bilan

La dette française reflète autant des choix politiques (baisses d’impôts, hausses de dépenses sociales) que des crises économiques et géopolitiques (chocs pétroliers, subprimes, Covid, Ukraine). Macron détient le record de hausse en euros absolus, Sarkozy celui de la plus forte poussée relative en peu de temps, et Mitterrand celui de la bascule structurelle vers un endettement durable.

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