« Quel enfer… » : Zaz s’indigne contre le RN de Jordan Bardella
Icône populaire depuis le succès fulgurant de Je Veux, Zaz incarne une artiste à la fois libre, entière et profondément humaine.

Derrière la voix reconnaissable entre toutes, un parcours semé d’obstacles, des convictions assumées et une franchise qui, régulièrement, la propulsent au cœur du débat public. Zaz n’a jamais enjolivé son ascension. Avant de connaître la célébrité, elle a enchaîné les petits contrats, les bals, les orchestres et même le chant dans la rue, une période à laquelle elle fait souvent référence pour rappeler d’où elle vient. Invitée de C à Vous, la chanteuse confiait récemment avoir traversé des moments de grande précarité, tout en gardant une “rage de vivre” et une étonnante capacité à rebondir. Une authenticité qui fait partie de sa force et explique l’attachement durable du public.
Une artiste engagée qui ne mâche pas ses mots

Zaz fait partie de ces personnalités qui refusent de se taire lorsqu’un sujet la heurte. En juin 2024, au lendemain des élections européennes dominées largement par le Rassemblement national, elle a exprimé son inquiétude sans détour, publiant sur Instagram un message choc : “Mais quel enfer !”. Selon elle, la demande de changement formulée par les électeurs ne doit pas conduire à un modèle de société qui « ne correspond pas aux aspirations profondes » du pays. Une prise de position qui a suscité de nombreux commentaires, entre soutien admiratif et critiques virulentes.
Un écho parmi d’autres voix du monde artistique
La réaction de Zaz ne fut pas isolée. Plusieurs personnalités ont, elles aussi, dénoncé la poussée de l’extrême droite, comme Hugo Manos, qui déplorait “l’extrême-droite qui écrase tout”, ou Marilou Berry, exprimant son désarroi avec humour au travers d’un clin d’œil à son film Vilaine. La chroniqueuse Nicole Ferroni s’est quant à elle illustrée par un message satirique visant Emmanuel Macron après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, illustrant l’inquiétude croissante dans le monde culturel.
Une parole politique assumée malgré un malaise ancien

Si Zaz s’exprime parfois sur l’actualité, elle reconnaît éprouver une forme de gêne face au mot “politique”. Elle reproche aux responsables publics d’avoir vidé ce terme de son sens, au profit de luttes de pouvoir stériles, comme elle le confiait dès 2015 au Parisien Magazine. Interrogée sur la crise migratoire ou les positions de Marine Le Pen à Calais, elle appelait déjà à la nuance tout en dénonçant l’idéologie portée par le Front national. Sa vision reste claire : empathie pour les personnes en détresse, rejet des discours d’exclusion.





