Que faire quand tous les médecins refusent de nouveaux patients ? On vous répond
Face à la pénurie de médecins disponibles, de nombreux patients se retrouvent démunis malgré une offre de soins pourtant bien présente autour d’eux.

Entre refus de nouveaux dossiers, délais interminables et démarches administratives, obtenir un rendez-vous devient un véritable parcours du combattant. Pourtant, des solutions existent pour ne pas rester sans suivi médical.
Lorsqu’un secrétariat médical annonce « nous ne prenons plus de nouveau patient », la frustration est immense, surtout après un déménagement. Juridiquement, un praticien est en droit de refuser d’être médecin traitant : la relation patient-médecin repose sur le libre choix, comme le rappelle l’article L162-5-3 du Code de la Sécurité sociale.
Cependant, ce refus doit être motivé par une raison professionnelle, jamais discriminatoire. Le manque de temps constitue la cause la plus fréquente : beaucoup de généralistes suivent déjà un nombre très important de patients et ne peuvent assumer davantage de charges.
En théorie, un médecin doit orienter vers un confrère disponible, mais cette règle est rarement appliquée dans la pratique. En revanche, refuser un suivi n’autorise jamais à refuser un soin urgent : l’article 47 du Code de déontologie médicale rappelle l’obligation absolue de continuité des soins.
Faire appel au conciliateur de l’Assurance Maladie

Si les refus se multiplient, vous pouvez solliciter le conciliateur de l’Assurance Maladie, chargé d’aider chaque assuré à trouver un médecin traitant.
La démarche peut se faire :
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par courrier,
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par mail,
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par téléphone,
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ou sur rendez-vous.
Votre demande doit être accompagnée du formulaire officiel, où vous indiquerez la liste des médecins contactés et les refus reçus. Un conciliateur vous recontactera ensuite pour proposer des solutions adaptées. Ce recours est un droit, et il permet souvent de débloquer des situations jusque-là inextricables.
Les organisations territoriales : une autre porte d’entrée

Au-delà des cabinets individuels, certains territoires disposent de structures collectives qui facilitent l’accès aux soins. On y retrouve :
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les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP),
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les centres de santé (CDS),
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les équipes de soins primaires (ESP),
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les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
Ces organisations, listées sur le site Ameli, ont été créées par les médecins eux-mêmes pour améliorer la prise en charge locale, notamment grâce à la coordination entre professionnels et aux téléconsultations lorsque cela est possible. Pour un patient en difficulté, elles représentent souvent une alternative efficace et rapide.Publicité:
Que faire en cas de besoin urgent d’un spécialiste ?
Trouver un dermatologue, cardiologue, gynécologue ou dentiste relève parfois de la mission impossible. En cas d’urgence, il est conseillé de passer par votre médecin traitant (ou par un généraliste accessible) :
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il pourra transmettre les informations médicales,
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envoyer des photos si nécessaire,
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orienter vers un spécialiste disponible,
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ou signaler l’urgence de la situation pour accélérer la prise en charge.
Ce relais est essentiel : de nombreuses spécialités n’acceptent plus les rendez-vous directs sans courrier préalable, par manque de disponibilité.






