« Quand je vais avec mes petites filles sur les marchés de Noël… » : Marion Maréchal maman agacée, elle pousse un coup de gueule
À l’approche des fêtes de fin d’année, la question de la sécurité s’impose de nouveau dans le débat public.

Entre vigilance maximale autour des lieux de culte et sentiment d’un quotidien sous haute surveillance, Marion Maréchal a profité d’une intervention télévisée pour livrer une critique frontale de la stratégie sécuritaire actuelle, qu’elle juge à bout de souffle.
À la demande du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, les préfets ont été invités à maintenir un niveau de vigilance maximal autour des lieux de culte et des rassemblements religieux pendant la période des fêtes. Une consigne relayée par les autorités et largement commentée dans les médias. Invitée ce lundi 15 décembre sur BFMTV, Marion Maréchal a reconnu la réalité de la menace, tout en dénonçant une évolution qu’elle estime inquiétante vers un pays “ultra-policier” contraint d’agir dans l’urgence permanente.
Des marchés de Noël sous haute tension
Pour illustrer son propos, la femme politique a choisi un exemple concret, tiré de son quotidien. Les marchés de Noël, autrefois symboles de légèreté et de convivialité, sont devenus selon elle de véritables zones fortifiées. Elle décrit des parcours jalonnés de plots en béton, de portiques de sécurité et de militaires lourdement armés, une mise en scène sécuritaire qui, à ses yeux, finit par s’imposer comme une norme inquiétante.

Marion Maréchal s’alarme surtout d’un phénomène qu’elle juge plus grave encore : l’accoutumance progressive de la population à cet environnement anxiogène. Selon elle, le fait de considérer comme normal la présence de soldats et de dispositifs anti-attentats dans des lieux dédiés aux enfants et aux familles traduit un échec profond. Elle déplore des mesures prises “à bout de course”, révélatrices d’une incapacité à traiter les causes profondes de l’insécurité.
“Traiter le mal à la racine”, selon Marion Maréchal
Dans son intervention, la responsable politique a énuméré ce qu’elle considère comme les leviers prioritaires pour sortir de cette spirale sécuritaire. Elle cite en premier lieu la politique d’immigration, puis la gestion des individus fichés S présents sur le territoire français, et enfin la question de la nationalité. Trois axes qu’elle estime indissociables d’une stratégie durable, plutôt que d’un empilement de dispositifs de protection visibles mais temporaires.
Cette prise de position intervient quelques mois après un épisode marquant de sa vie personnelle. Le 16 août dernier, Marion Maréchal a été victime d’un grave accident de la route en Calabre, dans le sud de l’Italie. Un choc frontal à plus de 100 km/h, dont elle et son époux sont sortis sans blessures graves, un événement qu’elle qualifie elle-même de miraculeux.
“On voit sa vie défiler”

Revenant sur cet accident lors d’une précédente interview, Marion Maréchal avait livré un témoignage saisissant. Elle raconte ces quelques fractions de seconde où la conscience vacille et où l’on se voit mourir, évoquant aussi le hasard qui a voulu que sa fille ne soit finalement pas dans le véhicule. Un détail qui, rétrospectivement, a renforcé son sentiment d’avoir échappé au pire.
La femme politique a également reconnu avoir, ce jour-là, brisé une mauvaise habitude en attachant sa ceinture de sécurité quelques instants avant l’impact. Une décision instinctive, prise presque machinalement, qui aurait pu lui sauver la vie. Un récit intime qui éclaire peut-être son discours actuel, nourri par une conscience aiguë de la fragilité humaine et du poids des décisions politiques sur le quotidien.






