Pull troué, tote bag, souliers usés… le style vestimentaire de Sébastien Lecornu fait réagir
Derrière un pull en mérinos et un tote bag rempli de poireaux se cache-t-il une stratégie de communication millimétrée ?

Depuis plusieurs semaines, l’apparence de Sébastien Lecornu intrigue, amuse ou agace. Entre simplicité revendiquée et soupçons d’image calculée, le style vestimentaire du Premier ministre suscite un étonnant débat politique.
Le 18 octobre 2025, tout juste reconduit à Matignon, Sébastien Lecornu se rend au marché de Vernon, sa terre d’élu local. Souliers usés, tote bag à la main, pantalon en velours côtelé, pull vert et veste bleu marine : une silhouette décontractée, loin du formalisme habituel des dirigeants. Cette sortie dominicale, en apparence anodine, a pourtant enflammé la presse. Une semaine plus tard, il reproduit la même tenue à l’Assemblée nationale pour présenter son budget 2026, à la demande de sa conseillère en communication et malgré les réserves d’une partie de son équipe. Le style s’impose alors comme un sujet politique à part entière.
Des vêtements modestes… vraiment spontanés ?

Selon Paris Match, le fameux pull en mérinos de chez Uniqlo, vendu 39,90 €, est devenu un incontournable de la garde-robe du Premier ministre, décliné en plusieurs couleurs, parfois même troué. Cette simplicité affichée interpelle : est-elle choisie ou assumée ? Certains observateurs, dont Pauline de Saint-Rémy dans le podcast Histoire politique, voient dans cette tenue une image soigneusement construite de « l’homme accessible ». Pour eux, le style décontracté deviendrait un outil pour lisser une fonction perçue comme distante.
Des proches qui défendent une image sincère

Autour de Sébastien Lecornu, on tombe des nues face à l’idée d’une stratégie textile. Ses proches assurent qu’il ne calcule rien, qu’il porte les mêmes pulls depuis longtemps, et qu’il n’a rien d’un homme façonné par les codes des grandes écoles. « Il n’a pas fait l’ENA, il n’a pas fait le Conseil d’État, c’est juste un élu local », rappellent-ils, estimant que ses vêtements traduisent seulement son parcours et sa personnalité. Pour eux, l’affaire du pull vert relève davantage d’une surinterprétation médiatique que d’une opération d’image.






