Dans une audience tendue à la cour d’assises de Paris, Dahbia Benkired a montré une vive émotion après plusieurs jours d’auditions.

Accusée de faits extrêmement graves liés à la disparition d’une fillette, elle a livré des éléments personnels qui ont ponctué l’examen minutieux des pièces et des témoignages. Le procès entre dans une phase décisive.

La procédure, qui dure depuis plusieurs jours, porte sur des faits lourds ayant profondément marqué l’opinion publique. Les experts médicaux et les témoins appelés à la barre se succèdent pour éclairer les circonstances et établir la chronologie des événements. La cour entend chaque élément avec la plus grande attention, soucieuse de respecter la vérité des faits et la dignité des personnes concernées.

L’entrée en salle et la réaction de l’accusée

Lors de la comparution de son ancien compagnon, Dahbia Benkired est apparue très affectée, visiblement émue au moment où leurs regards se sont croisés. Les juges et les avocats ont noté un changement d’allure chez l’accusée, qui a montré des signes d’épuisement psychologique après l’intense déroulé des expertises. Cette réaction humaine a surpris plus d’un observateur et a troublé l’atmosphère de l’audience.

Les échanges à la barre

Face à l’ancien compagnon, l’accusée a tenté d’expliquer son état d’esprit et ses motivations présumées, en évoquant une relation conflictuelle qui, selon elle, avait eu des effets profonds sur son comportement. Les réponses ont alterné entre des aveux partiels et des dénégations sur certains points, laissant la cour chercher à cerner précisément le mobile et la responsabilité dans cette affaire.

À la barre, Mustapha M. a demandé le respect pour la famille de la victime et a exprimé son incompréhension face aux allégations portées contre lui. Il a rappelé des éléments de leur relation, parfois contradictoires, et a dépeint un portrait nuancé, entre souvenirs partagés et moments de tension. Son témoignage a été pesé par la cour, qui doit désormais confronter ces déclarations aux autres éléments de preuve.

Les éléments d’enquête et l’ambiguïté du mobile

Les magistrats ont veillé à recouper les dires avec les expertises présentées en salle. La question du mobile reste au cœur des débats, et la cour cherche à déterminer si la violence des événements provient d’un acte prémédité, d’un conflit intérieur ou d’une succession de circonstances tragiques. Les témoignages, parfois contradictoires, obligent à la prudence avant toute conclusion.

Les échanges, très suivis, ont laissé transparaître la détresse des familles et la gravité de la situation. Les moments d’émotion ont rappelé la nécessité d’une justice attentive, capable d’allier rigueur factuelle et respect des victimes. La salle a souvent été marquée par des instants de silence et de recueillement, témoignant de la tension morale qui entoure le procès.

Le procès se poursuit et la cour doit désormais analyser l’ensemble des pièces avant de se prononcer. Le verdict est attendu le 24 octobre, date à laquelle la juridiction rendra sa décision au terme d’un débat approfondi. Les conseils des parties ont encore l’occasion d’apporter des arguments avant la clôture des débats.