Un rapport de l’UNESCO vient de raviver les inquiétudes sur les risques naturels en Méditerranée.

Selon la Commission océanographique intergouvernementale (COI), la région pourrait être frappée par un tsunami dépassant un mètre de hauteur dans les trente prochaines années. Cette prédiction repose sur l’activité de la faille d’Averroès, située sous la mer d’Alboran, entre les côtes andalouses et le nord du Maroc.

La Méditerranée, mer semi-fermée et densément peuplée, n’est pas épargnée par les secousses géologiques. La faille d’Averroès, identifiée comme instable, représente un risque majeur : un glissement ou une rupture soudaine du plancher océanique pourrait provoquer le déplacement brutal d’une masse d’eau et générer des vagues destructrices. Les scientifiques estiment que ce scénario n’est pas hypothétique mais probable dans les décennies à venir.

Des vagues trompeuses mais puissantes

Un tsunami d’un mètre peut sembler dérisoire en comparaison des images spectaculaires venues du Pacifique ou de l’océan Indien. Pourtant, la puissance de la vague réside dans son énergie accumulée et sa longue période, capables d’inonder rapidement les zones côtières basses. Ports, infrastructures touristiques et quartiers littoraux figurent parmi les plus vulnérables. L’effet peut être aggravé par la configuration des baies, qui amplifie localement la hauteur des vagues.

Une préparation indispensable

La Méditerranée présente une difficulté supplémentaire : le temps de réaction est extrêmement court. Là où l’Atlantique laisse parfois plusieurs heures avant l’arrivée des vagues, la proximité des côtes réduit ici l’alerte à quelques dizaines de minutes. D’où la nécessité de renforcer la surveillance, d’installer des capteurs et d’organiser des plans d’évacuation efficaces. La sensibilisation du public reste également essentielle : secousse ressentie, retrait brutal de la mer ou courants inhabituels doivent immédiatement alerter.