Présidentielles : Michel-Edouard Leclerc candidat ? Le patron de supermarchés se dit « disponible pour la nation », voici quel serait son programme
Michel-Édouard Leclerc, 73 ans, continue de surprendre au-delà du monde de la distribution. Le patron des centres E.Leclerc, artisan de la diversification du groupe et figure médiatique familière, multiplie les déclarations percutantes sur l’économie et la politique. Certains observateurs le voient même comme un potentiel candidat à l’Élysée.
Depuis qu’il a repris l’affaire familiale, Michel-Édouard Leclerc a modernisé et diversifié l’entreprise, tout en restant fidèle à la philosophie originelle : rendre le pouvoir d’achat aux consommateurs. Sous sa houlette, le groupe a développé des services innovants comme les voyages, la billetterie culturelle ou la bijouterie, renforçant son ancrage dans la vie quotidienne des Français. Cette dynamique lui a valu une visibilité accrue, dépassant largement le cadre de la grande distribution.
Une phrase qui enflamme les spéculations
Invité sur BFMTV en février dernier, Michel-Édouard Leclerc a lancé : « Je suis disponible pour la nation ». Cette phrase a immédiatement été interprétée comme une ouverture vers une éventuelle candidature présidentielle, d’autant qu’un sondage l’a placé en tête des chefs d’entreprise jugés aptes à occuper l’Élysée. Sans annoncer de projet concret, il a profité de son passage pour exposer ses idées : élargir la loi EGalim à d’autres secteurs, inclure les agriculteurs dans les négociations commerciales annuelles et revoir les accords de libre-échange qu’il juge « obsolètes ».
Des propositions qui bousculent le débat économique
Michel-Édouard Leclerc défend la création d’un ministère de la Consommation pour faire entendre la voix des clients, ainsi que la suppression de la TVA sur certains produits essentiels. Il a également déclaré vouloir « dézinguer la loi Descrozaille », estimant qu’elle nuit au pouvoir d’achat. Ses prises de position, souvent tranchées, interpellent à la fois les milieux économiques et politiques.
Un discours offensif sur la dette française
Lundi 15 septembre, de retour sur BFMTV-RMC, il a critiqué le gouvernement et François Bayrou sur leur approche budgétaire : « Le spectacle est affligeant. Le discours de la dette, de la contrainte, ça ne fait pas une politique sociale ni une politique de croissance. » Selon lui, « la France n’est pas en faillite, elle est même en légère croissance », et le discours alarmiste sur la dette relèverait de la « théâtralisation ».
Une figure médiatique entre économie et politique
Bien qu’il ne se soit pas officiellement lancé dans la course présidentielle, Michel-Édouard Leclerc cultive une image d’entrepreneur engagé et franc-parler. Sa popularité auprès des consommateurs et son expérience de gestionnaire nourrissent les rumeurs. Reste à savoir si cette notoriété se traduira un jour en ambition politique ou s’il continuera à peser sur le débat public depuis son terrain de prédilection : celui de la consommation et du pouvoir d’achat.