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Pourquoi les motards tapent-ils leur casque quand ils vous croisent ?

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Sur les routes, les motards ne communiquent pas uniquement avec leurs phares ou leurs klaxons. Ils ont développé un véritable langage gestuel, discret mais bien codifié.

Parmi ces signes, un geste attire particulièrement l’attention : le tapotement sur le casque. Une habitude qui, loin d’être anodine, en dit long sur l’état de la route… et des contrôles.

Depuis des décennies, les motards ont adopté un ensemble de signes non verbaux pour échanger entre eux. Un simple “V” formé avec les doigts pour saluer un confrère, un signe de la main pour remercier un automobiliste ou pour alerter d’un danger : ces gestes font partie d’un code officieux partagé par la communauté des deux-roues. Ils traduisent une solidarité propre aux motards, habitués à une conduite plus exposée et plus risquée.

Le tapotement sur le casque : un message clair

Parmi ces signes, le plus énigmatique pour les non-initiés reste sans doute le tapotement sur le haut du casque. Réalisé généralement avec la main gauche – celle qui n’a pas à gérer l’accélération – ce geste a une signification bien précise : il signale la présence d’un contrôle de police ou d’un radar un peu plus loin sur la route. Un clin d’œil entre motards pour prévenir, à la manière des appels de phares des automobilistes. Sur un deux-roues, ce geste est d’ailleurs bien plus pratique qu’un signal lumineux.

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Une pratique tolérée mais pas sans risques

Si ce signe peut paraître anodin, il n’est pas sans conséquence. Avertir d’un contrôle routier, même de manière indirecte, reste une action moralement discutable. Cependant, d’un point de vue strictement légal, ce geste n’est pas considéré comme une infraction. Il n’est donc pas explicitement réprimé par le Code de la route. Cela dit, un motard pris sur le fait par les forces de l’ordre pourrait bien s’attirer un contrôle plus long, voire plus tatillon, pour avoir tenté de “saboter” une opération de police.

Une frontière fine entre signalement et entrave

Le débat prend une autre tournure lorsqu’il s’agit d’outils numériques. De nombreuses applications de navigation ou d’aide à la conduite proposent des fonctions de signalement de la présence des forces de l’ordre, tout comme certains GPS communautaires. Mais là, la législation est plus stricte : l’article L130-11 du Code de la route interdit formellement la diffusion de certains types de contrôles, notamment ceux relatifs à la recherche de personnes dangereuses ou lors d’opérations de dépistage d’alcool et de stupéfiants.

Un encadrement légal très précis

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Dans ces cas précis, les éditeurs d’applications ont l’obligation de désactiver temporairement les fonctions de signalement, sur demande des autorités. Le blocage peut s’étendre jusqu’à 2 heures et dans un périmètre de 10 kilomètres, voire 12 heures dans les cas les plus graves. En zone urbaine, cette distance est ramenée à 2 kilomètres. Cette mesure vise à garantir l’efficacité des opérations sensibles, en évitant que les personnes ciblées ne puissent les contourner.

Quand le geste devient répréhensible

Mais que se passe-t-il si le signal est fait manuellement, par un appel de phare ou un tapotement sur un casque ? En théorie, il n’est pas possible d’interdire complètement ce type de communication gestuelle entre conducteurs. Toutefois, dans le cadre d’enquêtes ou d’opérations de sécurité urgentes, ces gestes peuvent être considérés comme une tentative d’entrave et faire l’objet de sanctions. Dans la pratique, c’est au discernement des forces de l’ordre d’évaluer la gravité de l’acte.

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