« Pourquoi il a pris la vie de notre fils ? » : le témoignage poignant du père de Mathis, fauché par un chauffard en fuite
Trois jours après le drame qui a coûté la vie à son fils, Emmanuel Polart tente de mettre des mots sur l’indicible. Mathis, 19 ans, étudiant à Lille, a été mortellement percuté par une voiture alors qu’il rentrait d’une soirée d’Halloween. Son père s’exprime aujourd’hui avec une émotion bouleversante et réclame que justice soit rendue.
Vendredi soir, Mathis traversait un passage piéton avec des amis. Le feu était vert. Selon les témoignages recueillis par sa famille, il n’a pas eu le temps de réagir : la voiture est arrivée à toute allure et l’a projeté sur plusieurs mètres. La scène, filmée par un passant, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant une vive émotion à Lille et au-delà.
Le conducteur, âgé de 31 ans, tentait alors d’échapper à un contrôle de police. Son véhicule, lancé à vive allure, a fauché le jeune homme avant de poursuivre sa course. « J’ai eu le témoignage de ses amis qui étaient à côté de lui. C’était au vert… il s’est retourné, et la voiture était déjà là », raconte Emmanuel Polart, la voix brisée par l’émotion.
Une famille en deuil et en colère
Sur les lieux de l’accident, des bouquets de fleurs s’accumulent, déposés par des habitants sous le choc. « On passe ici tous les soirs, il y a beaucoup de jeunes. Ce drame ne doit plus jamais se reproduire », confie une passante émue.
Le père de Mathis, quant à lui, réclame des réponses : « Pourquoi il a pris la vie de notre fils ? Il faut que la justice soit faite. »
Un conducteur déjà connu des autorités
L’enquête a rapidement permis d’identifier le conducteur. Âgé de 31 ans, il était déjà connu des services de police pour divers délits routiers. Selon les premières analyses, il aurait consommé du protoxyde d’azote, un gaz euphorisant parfois détourné pour ses effets psychotropes.
« Ce qu’on constate, c’est une hausse de l’usage du protoxyde d’azote au volant. Ce produit désinhibe totalement et altère les réflexes », explique Benoît Aristidou, délégué du syndicat de police Unité dans le Nord.
Une enquête ouverte pour homicide routier
Le trentenaire a été mis en examen pour homicide routier et refus d’obtempérer. En attendant les conclusions définitives, la famille de Mathis espère que la lumière sera faite sur les circonstances exactes de l’accident.
