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Pourquoi a-t-on parfois envie de mordre les gens qu’on aime très fort ?

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Vous êtes-vous déjà surpris à vouloir mordre quelqu’un que vous aimez très fort, comme un bébé joufflu ou un chiot trop mignon ?

Rassurez-vous : ce réflexe étrange n’a rien de dangereux. Il est même étudié scientifiquement et traduit une réponse émotionnelle intense du cerveau face à un excès de tendresse. Il peut sembler absurde d’associer amour profond et impulsion agressive, et pourtant ce phénomène porte un nom : l’agressivité mignonne. Cette réponse paradoxale survient lorsque l’émotion positive devient si forte qu’elle crée une forme de tension interne. Pour l’évacuer, le cerveau envoie un signal opposé – ici, une envie de pincer, serrer fort, voire mordre – qui n’a rien à voir avec la violence réelle. C’est une façon détournée de réguler le trop-plein émotionnel.

Un mécanisme neurologique bien documenté

Ce phénomène a été étudié en 2018 par la psychologue Katherine Stavropoulos, de l’Université de Californie. En plaçant des électrodes sur le cuir chevelu de 54 adultes, les chercheurs ont analysé l’activité électrique du cerveau face à des images attendrissantes, notamment celles de bébés ou de chiots. Résultat : plus l’image était jugée « mignonne », plus les zones du cerveau liées à la récompense et aux émotions s’activaient intensément.

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Le cerveau réagit comme s’il devait rétablir un équilibre émotionnel, et c’est dans cette dynamique que survient une réponse « agressive » symbolique, sans intention de nuire. En réalité, il s’agit d’un mécanisme de régulation affective, comparable à des larmes de joie ou à des rires nerveux.

Le rôle clé du système de récompense

L’envie de mordre ou de pincer quelqu’un que l’on adore active deux circuits cérébraux majeurs : le système de récompense – qui gère plaisir et motivation – et le système limbique, centre des émotions. Quand ces deux réseaux s’emballent, ils peuvent déclencher des signaux contradictoires. Le cerveau, incapable d’amplifier davantage l’émotion positive, la « court-circuite » en générant un ressenti opposé.

En d’autres termes, c’est le trop-plein d’amour qui déclenche cette impulsion inattendue. Mordre, serrer, ou pincer devient alors un langage instinctif du corps, un exutoire doux-amer à une affection débordante.

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Une réponse universelle ?

Loin d’être isolée, cette réaction touche des individus de tous âges et de toutes cultures. Elle est particulièrement fréquente chez les jeunes parents, les amoureux ou toute personne confrontée à un être ou une chose jugée extrêmement attendrissante. Bien sûr, ces gestes restent socialement codés et contrôlés : on les réprime, les transforme en caresses appuyées ou en expressions faciales exagérées.

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