L’affaire Pierre Palmade a profondément marqué l’opinion publique en 2023. Le drame survenu sur une route de Seine-et-Marne a provoqué un choc national, révélant la face sombre d’un artiste jadis adulé.

Deux ans plus tard, l’humoriste entame une nouvelle phase de sa condamnation, loin des projecteurs, mais toujours sous haute surveillance.

Le 10 février 2023, Pierre Palmade provoquait un accident d’une extrême violence sur la départementale 372, entre Perthes et Villiers-en-Bière. Son véhicule est entré en collision frontale avec une voiture transportant un homme, son fils de six ans et une femme enceinte. Le drame a coûté la vie à l’enfant à naître, et laissé des séquelles physiques et psychologiques durables aux autres passagers. Les analyses toxicologiques ont révélé que l’humoriste conduisait sous l’emprise de stupéfiants, récidiviste, ce qui a entraîné son inculpation pour homicide et blessures involontaires aggravés.

Une incarcération précédée d’un épisode médical

Dans un premier temps, Pierre Palmade a été placé en détention provisoire, avant d’être temporairement libéré sous contrôle judiciaire en raison d’un AVC survenu peu après les faits. Ce n’est qu’en novembre 2024 qu’il a comparu devant le tribunal correctionnel de Melun. La justice l’a condamné à cinq ans de prison, dont deux fermes, assortis de trois ans de sursis avec probation. Un jugement qui a confirmé la gravité de son comportement au volant et la violation manifeste des règles de sécurité routière.

Libération sous bracelet : un nouveau quotidien contraint

Ce mercredi 16 avril 2025 marque un tournant dans le parcours judiciaire de Pierre Palmade. Le tribunal a validé sa demande de libération sous surveillance électronique, lui permettant ainsi de purger sa peine à domicile. L’ancien comédien a quitté discrètement le centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan aux alentours de 9 h 30, sans s’adresser à la presse qui l’attendait devant chez lui. Il devra respecter des horaires stricts de sortie et demeurer assigné à résidence, sous contrôle permanent de l’administration pénitentiaire.

Un retour à la vie civile sous le regard de sa famille

Désormais installé à la lisière de Bègles, dans la banlieue sud de Bordeaux, Pierre Palmade vit dans une modeste maison en pierre, entourée d’un petit jardin orné d’oliviers et de bambous. Fait marquant : la demeure se trouve juste en face de celle de sa sœur, avec qui il avait rompu tout contact depuis 2017. Une proximité qui laisse entrevoir une possible tentative de réconciliation familiale, dans ce contexte de fragilité et d’isolement.

Une maison simple, loin des fastes du passé

Ce nouveau logement contraste radicalement avec la luxueuse résidence de Cély-en-Bière, ancienne propriété de l’artiste. Avec ses 360 m², sa piscine, sa salle de billard et son home cinéma, cette demeure représentait autrefois un symbole de réussite. Mais après le drame, elle a été perquisitionnée, cambriolée, puis mise en vente, pour une estimation de 1,36 million d’euros. Elle a finalement trouvé preneur à la fin du mois de juin 2023. Quelques semaines avant l’accident, Pierre Palmade confiait au Parisien : « Il me faut savoir fuir cette maison quand je m’ennuie, elle peut être dangereuse. » Un aveu troublant, rétrospectivement lourd de sens.