Pierre Arditi, son coup de gueule contre le Front national lui a coûté cher : “J’ai eu…”
Sur le plateau de C à vous, Pierre Arditi n’a pas hésité à défendre Alain Souchon, récemment devenu la cible de critiques après une prise de position tranchée contre le Rassemblement national.

À 80 ans, l’acteur assume pleinement sa liberté de parole et rappelle qu’il a lui-même affronté, par le passé, les mêmes reproches qu’aujourd’hui le chanteur doit encaisser.
Invité mardi 18 novembre, Pierre Arditi est revenu sur ses propres engagements. Il raconte qu’à l’époque où le FN n’était pas encore devenu le RN, il avait appelé à “rentrer en résistance”, une formule qui lui avait valu des réactions virulentes. Certains lui reprochaient alors de « se mêler de politique » parce qu’il était acteur. Loin de s’en excuser, Arditi explique qu’il n’a fait que défendre ce qui lui semblait essentiel : « Je me mêlais de ce qui me regardait, et uniquement de ce qui me regardait. » En soutenant Alain Souchon aujourd’hui, il voit une répétition de ce qu’il a lui-même vécu.
Les propos incendiaires d’Alain Souchon

Le 14 novembre sur RTL, Alain Souchon, 81 ans, a tenu des propos qui ont immédiatement enflammé le débat public. Il a affirmé ne pas croire que “les Français soient assez cons” pour élire un président du Front National, ajoutant qu’un tel scénario provoquerait « une révolution ». Le chanteur a également confié qu’il s’exilerait en Suisse si le RN arrivait au pouvoir en 2027. Des phrases cash, assumées, mais qui n’ont évidemment pas laissé le parti de Jordan Bardella indifférent.
Réactions indignées du Rassemblement national

Sébastien Chenu, vice-président du RN, a dénoncé des propos « déplacés, déconnectés et méprisants ». À ses yeux, cette forme de condescendance ne fait que renforcer le parti, une analyse partagée par Patrick Sébastien. Invité sur BFMTV le 17 novembre, l’ancien animateur a assuré que Souchon avait « dit une bêtise », ajoutant que « le mépris fabrique le RN ». Selon lui, chaque attaque frontale contre les électeurs du parti ne fait que consolider leur position par réaction.
Un climat politique tendu et une inquiétude profonde
Au-delà de ses critiques envers le RN, Alain Souchon a exprimé un malaise plus général face à l’époque. Il dit percevoir un monde “plus dur”, miné par les tensions, les haines et les incertitudes. Sur RTL, il a confié sa crainte de voir la violence monter, voire la guerre éclater, expliquant que les hommes sont « parfois fous ». Ses propos traduisent une inquiétude sincère, teintée de désarroi face à l’évolution du climat social et politique.






