Pénurie de pères Noël: le costume « ne fait plus rêver », les agences spécialisées peinent à recruter
Alors que les festivités de fin d’année se profilent à l’horizon, trouver un père Noël pour animer les célébrations devient un véritable défi.
Entre la pénurie de candidats et la difficulté de la tâche, le recrutement de ces figures emblématiques de Noël s’avère être un casse-tête annuel pour les recruteurs.
Chaque fin d’année, le même scénario se répète : les écoles, les collectivités et les entreprises privées sont en quête désespérée de pères Noël pour égayer spectacles, marchés et centres commerciaux.
Lorine Bartoll, directrice d’une agence événementielle en Rhône-Alpes, témoigne de cette lutte incessante pour habiller quelqu’un du fameux costume rouge et blanc.
Cette année, malgré le recrutement de 23 pères Noël, elle a dû refuser des contrats faute de comédiens disponibles.
La raréfaction des candidats
L’engouement pour incarner ce personnage mythique s’amenuise. Les candidats volontaires se font rares et les difficultés s’accumulent, notamment pour les week-ends clés du mois de décembre.
Lorine révèle la complexité de cette tâche, entretenue par un réseau d’habitués qui s’épuise rapidement.
Le découragement est palpable chez les acteurs récurrents, poussés à bout par les contraintes du rôle et le manque de reconnaissance.
Les contraintes du métier
Frédérick Manzorro, comédien de 43 ans, illustre bien les défis inhérents à ce rôle. Malgré la bonne rémunération, il souligne combien il est éprouvant de rester jovial toute une journée sous le costume inconfortable.
La chaleur, l’irritation de la peau et la nécessité de maintenir une performance constante rebutent de nombreux professionnels.
Frédérick, submergé par les demandes, doit régulièrement refuser des contrats, conscient des limites physiques et mentales que ce rôle impose.
Un appel à la mobilisation
Devant cette pénurie, certains recruteurs, comme ceux de l’agence Hors Médias en Alsace, se voient forcés d’utiliser les réseaux sociaux pour trouver des volontaires.
La recherche commence dès octobre, mais les candidatures se font rares. Kari Bounabi de l’agence Interim Spectacle partage cette difficulté, notant que la plupart des pères Noël habitués sont partis à la retraite ou renoncent à continuer.
Il déplore un désintérêt croissant pour ce travail saisonnier, qui ne fait plus rêver ni en termes d’expérience humaine, ni pour enrichir un CV.