Après une carrière riche en succès et en émotions, Patrick Sébastien a choisi de se retirer loin des plateaux télévisés et des projecteurs. C’est dans le calme du Lot, à Martel, qu’il aspire désormais à une vie plus paisible, entre nature, souvenirs et résilience face à la maladie.

Perché dans le paysage vallonné du Quercy, le village médiéval de Martel est devenu bien plus qu’un simple lieu de villégiature pour Patrick Sébastien. Avec ses ruelles pavées, ses bâtisses en pierre et son ambiance hors du temps, cette commune de 1 638 habitants offre à l’ancien animateur un écrin de tranquillité, loin de l’agitation du monde médiatique. Après une vie passée sous les projecteurs, il a trouvé ici un équilibre qu’aucun plateau télé ne pouvait lui offrir.

Une retraite bien méritée après une éviction brutale

En 2018, après plus de deux décennies à animer des émissions populaires sur France Télévisions, Patrick Sébastien est évincé par la présidente du groupe, Delphine Ernotte. Cette décision brutale a marqué un tournant dans sa vie. “Je n’intéresse plus les gens… Il ne faut pas s’accrocher”, confiait-il récemment avec lucidité au micro de RTL. Refusant de s’accrocher à une époque révolue, il a préféré tourner la page. Mais ce retrait forcé des écrans n’a pas entamé son franc-parler ni sa vitalité intérieure.

Un combat contre le cancer du rein

Derrière son sourire et ses airs de bon vivant, Patrick Sébastien a traversé une épreuve des plus douloureuses. En 2022, il a été diagnostiqué d’un cancer du rein agressif. L’intervention chirurgicale a laissé des traces, tant physiques qu’émotionnelles. “On m’a ouvert sur 30 cm… Ce cancer est derrière moi, malgré quelques séquelles”, confiait-il à Télé-Loisirs. Fidèle à son tempérament, il ne s’est pas apitoyé : “On ne guérit pas en se plaignant”, affirme-t-il avec la sagesse des écorchés vifs.

Un retour aux sources chargé de sens

Ce retour à Martel n’a rien d’un hasard. Né à Brive-la-Gaillarde et élevé en Corrèze, Patrick Sébastien connaît bien la région. Le Lot, avec sa nature préservée, ses paysages bucoliques et son authenticité, lui rappelle ses racines. Même s’il conserve un pied-à-terre à Boulogne-Billancourt, c’est bien à Martel qu’il se sent pleinement chez lui. “J’en suis à la dernière ou à l’avant-dernière de mes vies… Je veux mourir peinard ici, dans le silence et la nature”, confiait-il sans détour.