Pascal Praud dit non à un salaire qui frise l’indécence pour rester à Cnews
Depuis plusieurs décennies, Pascal Praud occupe une place singulière dans le paysage médiatique français.
Figure acérée, silhouette familière des plateaux et plume aguerrie des rédactions sportives, il s’est mué, au fil des années, en animateur influent et en éditorialiste redouté. Son parcours, jalonné de succès et de polémiques, raconte l’ascension d’un homme devenu incontournable.
Ancien chroniqueur sportif passé par L’Équipe puis France Télévisions, Pascal Praud a très tôt montré une aisance naturelle face au direct. Ses interventions incisives et sa capacité à imposer un rythme ont rapidement façonné une identité médiatique forte. De consultant à animateur, son évolution témoigne d’une ambition assumée : celle de dépasser le cadre strict du commentaire sportif pour s’installer au cœur du débat public.
À CNews, où il dirige L’Heure des pros, Pascal Praud a installé un style marqué : échanges musclés, angles tranchés, ton péremptoire. Cette signature attire autant qu’elle irrite, mais elle lui garantit une influence rare dans les matinées d’actualité. À force de chroniques virulentes et de débats tendus, il est devenu l’une des personnalités les plus commentées du moment, symbole d’un journalisme spectaculaire qui divise profondément.
Une nouvelle controverse dans un climat tendu
Son nom surgit à nouveau au cœur de la polémique, alors que les tensions s’exacerbent entre France Télévisions, Radio France et les médias du groupe Bolloré. Les deux organismes publics ont décidé d’attaquer en justice CNews, Europe 1 et Le Journal du dimanche pour « dénigrement ». Une initiative qui place directement Pascal Praud dans la ligne de mire, tant son émission cristallise les critiques. Fidèle à sa réputation, il n’a pas tardé à exprimer son indignation face à ce qu’il considère comme une offensive politique déguisée.
Un mercato médiatique sous haute tension
L’été a également été marqué par une tentative de débauchage spectaculaire. Selon L’Express, relayé par Nicolas Malaboeuf, Rodolphe Saadé, patron de BFMTV, aurait proposé à Praud un contrat d’un million d’euros par an pour prendre la tête de sa chaîne d’info. Cette offre faramineuse illustre la valeur stratégique du journaliste, capable de déplacer des audiences comme peu d’autres dans le paysage télévisuel.
Mais Pascal Praud n’a pas cédé. Ni les chiffres mirobolants, ni le prestige d’un tel transfert n’ont détourné l’animateur de son port d’attache. Il préfère conserver son royaume éditorial, celui où il règne en maître chaque matin et où sa présence irrigue également les colonnes du Journal du dimanche. Une fidélité qui confirme sa volonté de contrôler son univers plutôt que d’être un pion dans la guerre des chaînes.
Le style Praud, entre adoration et exaspération
Avec près d’un million de téléspectateurs quotidiens, L’Heure des pros domine la case matinale. L’émission repose sur une mécanique bien huilée : débats sur l’insécurité, polémiques du jour, interventions tranchées. Un cocktail qui fascine les uns et agace profondément les autres, mais qui suffit à faire de Pascal Praud une figure centrale de la télévision d’opinion. Costumes stricts, réparties nerveuses, ton prophétique : l’homme cultive une image d’oracle médiatique que ses détracteurs jugent outrancière.
