Une macabre découverte est venue troubler la quiétude des quais parisiens. En plein cœur de la capitale, les secours ont repêché dans la Seine le corps d’un homme présentant de lourdes mutilations. Les circonstances de sa mort demeurent floues et les autorités appellent à la plus grande prudence, alors qu’une enquête judiciaire débute.

Ce mercredi, peu après 14 heures, les services de secours ont été alertés pour une découverte particulièrement sordide sur le quai de Conti, dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, à proximité de la péniche de la Brigade fluviale. Le corps sans vie d’un homme a été retrouvé immergé dans la Seine, provoquant un important déploiement des forces de l’ordre et des sapeurs-pompiers.

Selon une source policière, la victime serait un homme « de type africain », vêtu d’un tee-shirt et d’un pantalon, mais retrouvé pieds nus. La scène, inhabituelle par sa localisation et l’état du corps, a immédiatement suscité de nombreuses interrogations.

Des blessures visibles, mais encore inexpliquées

Lors des premières constatations, les enquêteurs ont relevé la présence de deux impacts au niveau du thorax. Toutefois, à ce stade, rien ne permet d’affirmer avec certitude qu’il s’agit de blessures par balle, précisent les autorités. Les marques observées nécessitent des analyses approfondies pour en déterminer l’origine exacte.

Autre élément troublant : la victime présentait l’absence d’une main et d’une jambe. Ces mutilations spectaculaires ne permettent pas, pour l’instant, de conclure à un acte criminel, tant les effets du séjour prolongé dans l’eau peuvent altérer considérablement un corps.

D’après les sapeurs-pompiers intervenus sur place, le corps se trouvait dans la Seine depuis au moins trois semaines. Un laps de temps suffisamment long pour expliquer certaines dégradations physiques, dues aux courants, aux chocs contre des obstacles immergés ou à l’action de la faune et de l’environnement fluvial.

Le parquet de Paris insiste sur ce point et appelle à la retenue. Les marques visibles sur un corps repêché peuvent être consécutives à son parcours dans le fleuve, et ne traduisent pas nécessairement des violences subies de son vivant.

Une enquête judiciaire ouverte

Face à la gravité de la découverte, une enquête a été immédiatement ouverte afin de déterminer les causes exactes de la mort. Les investigations ont été confiées au commissariat des 5ᵉ et 6ᵉ arrondissements de Paris, chargés de reconstituer le parcours de la victime et d’identifier les circonstances ayant conduit à son décès.

Le parquet a également ordonné une autopsie. Cet examen médico-légal sera déterminant pour établir si les lésions constatées sont antérieures ou postérieures à la mort, et pour écarter ou confirmer la piste criminelle.

À ce stade, aucune hypothèse n’est privilégiée par les enquêteurs. Ni l’identité de la victime, ni les circonstances de sa mort n’ont encore pu être établies, et les autorités rappellent que toute conclusion prématurée serait hasardeuse.