En plein cœur du XIIIe arrondissement de Paris, un quartier habituellement paisible et fréquenté par de nombreuses familles, une scène digne d’un film a semé la stupeur.

Vendredi soir, un enfant aurait été forcé à monter dans une voiture avant de disparaître dans une ruelle adjacente. Un enlèvement présumé qui soulève de nombreuses interrogations, d’autant qu’aucune disparition n’a été officiellement signalée. Un peu avant 21 heures, à l’angle du passage Chanvin et de la rue Chevaleret, quatre hommes auraient saisi un garçon d’une dizaine d’années pour le placer de force dans le coffre d’une BMW. Deux témoins, probablement clients du food court La Felicità tout proche, affirment avoir assisté à la scène avant d’appeler immédiatement la police. Le parquet de Paris a confirmé leur témoignage.

Le tabac du coin était déjà fermé, et la scène n’a duré que quelques secondes. La voiture aurait aussitôt pris la fuite, direction la rue du Chevaleret, vers le périphérique porte d’Ivry, facilement accessible en moins de dix minutes. Une configuration qui renforce les inquiétudes des riverains.

Un quartier sous le choc et en quête de réponses

Sur le parvis Alan-Turing, quelques habitués discutent encore, hébétés. La nouvelle se répand, et avec elle les craintes. Une commerçante confie que la police est venue vérifier l’existence d’images de vidéosurveillance : « Ma collègue qui travaillait vendredi soir n’a rien vu ». Malgré la proximité des commerces, personne n’a pu apporter d’éléments supplémentaires, preuve de la rapidité de l’action.

Les habitants, nombreux à travailler dans les bureaux du secteur ou à vivre à proximité, peinent à réaliser ce qu’il s’est passé. « J’ai moi-même deux enfants… Vous avez plus d’informations ? », demande une mère visiblement inquiète. Dans ce quartier réputé calme, un possible enlèvement en plein début de soirée provoque forcément un électrochoc.

Une enquête pleine de zones d’ombre

Pour l’heure, aucun signalement de disparition d’enfant n’a été enregistré, précise le parquet. Une donnée qui rend l’affaire particulièrement énigmatique : qui est cet enfant ? Était-il déjà connu des services sociaux ? S’agit-il d’un différend familial, d’un enlèvement ciblé, ou d’un autre scénario encore inconnu ?

Grâce à la plaque d’immatriculation notée par les témoins, les enquêteurs ont rapidement identifié le propriétaire du véhicule. L’homme est connu des services de police pour des “faits similaires”, selon une source policière. Une information lourde de sens, même si aucune précision n’a été donnée sur la nature exacte de ces antécédents.

Un propriétaire suspect, mais aucune présence d’enfant chez lui

Les premières vérifications n’ont pas permis d’avancer davantage : aucun mineur n’a été retrouvé à l’adresse du titulaire de la voiture, indique le parquet. On ignore également si cet individu a été placé en garde à vue ou auditionné.

La brigade de protection des mineurs a été saisie, preuve que l’affaire est prise très au sérieux. Les enquêteurs devront éclaircir de nombreuses zones floues :

• Qui était réellement l’enfant embarqué ?

• Pourquoi aucune disparition n’a-t-elle été déclarée ?

• Quel rôle joue le propriétaire du véhicule ?

• Et surtout : où se trouve l’enfant aujourd’hui ?

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Pour l’instant, l’enquête ne fait que commencer. Mais une chose est certaine : cet événement a bouleversé un quartier entier, rappelant la vulnérabilité des espaces publics, même dans des zones perçues comme sûres.