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Philippe de Villiers signe une rentrée tonitruante. Entre la sortie de son livre Populicides et son retour médiatique, l’ancien secrétaire d’État relance un vieux serpent de mer : une pétition nationale pour contraindre Emmanuel Macron à organiser un référendum sur l’immigration.
Dans un entretien au JDD, Philippe de Villiers décrit l’immigration comme une « urgence vitale ». Selon lui, la France vivrait un bouleversement de son identité : « Nous sommes en train de changer de peuplement. Nous sommes en train de changer d’art de vivre. Nous sommes en train de changer de civilisation. Si nous ne faisons rien, c’est la fin de la France. »
Pour le fondateur du Puy du Fou, la seule issue résiderait dans la parole directe au peuple via un référendum. Il appelle ainsi à « contraindre » le président de la République par la « pression populaire », en s’appuyant sur une mobilisation de masse.
Un parallèle avec la loi Duplomb
Philippe de Villiers compare son initiative à la pétition lancée contre l’usage de l’acétamipride, un pesticide néonicotinoïde, qui avait rassemblé plus de deux millions de signatures cet été. « Une pétition a voulu sauver les abeilles, les oiseaux, les sols. Aujourd’hui, ce sont les Français qu’il faut sauver. Les derniers Français. Avant qu’il ne soit trop tard », affirme-t-il.
Une stratégie déjà expérimentée par d’autres partis
L’ancien ministre n’inaugure pas une stratégie nouvelle. Les Républicains, le Rassemblement national et Reconquête ont déjà, par le passé, déposé des pétitions ou proposé des référendums sur l’immigration. Deux mois avant de sceller son alliance avec le RN, Éric Ciotti avait même tenté de lancer un référendum d’initiative partagée (RIP). Mais l’initiative avait été rejetée par le Conseil constitutionnel.
Une offensive politique à visée symbolique
Dans un contexte de tensions politiques et sociales, l’appel de Philippe de Villiers illustre une volonté d’occuper l’espace médiatique et d’imposer la question migratoire comme enjeu central du débat national. Mais comme ses prédécesseurs, il se heurte à une réalité institutionnelle : seul le président peut convoquer un référendum, et la pression populaire, aussi massive soit-elle, n’a pas de valeur contraignante sur le plan juridique.