Le lundi 21 avril 2025, jour de Pâques, une onde de choc a traversé le monde catholique : le pape François s’est éteint à l’âge de 88 ans, terrassé par un AVC.

Moins de vingt-quatre heures après avoir encore béni les fidèles depuis sa Papamobile, le Saint-Père quittait ce monde dans le silence d’un Vatican bouleversé.

C’était un dimanche de Pâques baigné de lumière. Le pape François, fidèle à sa mission jusqu’au bout, avait offert la bénédiction Urbi et Orbi depuis la place Saint-Pierre, devant une foule recueillie. Il semblait affaibli, mais résolu, porté par une ferveur intacte. Le lendemain, un certificat officiel annonçait la cause de sa mort : un AVC, suivi d’un coma et d’une défaillance cardiocirculatoire irréversible. Ce départ brutal a bouleversé des millions de croyants et suscité une pluie d’hommages à travers le monde.

Un journaliste en deuil : Pierre Sled, témoin privilégié

Parmi les voix émues, celle de Pierre Sled se distingue par sa proximité récente avec le souverain pontife. Le journaliste, installé à Rome, a eu l’honneur de produire un documentaire consacré à la vie quotidienne au Vatican. Intitulé Dans les coulisses du Vatican, le film a été diffusé en mars sur la chaîne KTO. Sur son compte Instagram, Sled partage un extrait bouleversant, accompagné de ces mots : “J’aurai eu l’honneur de produire, cette année, le dernier documentaire où l’on voit le Pape en action.” Une manière intime et respectueuse de saluer un homme qu’il avait appris à connaître derrière les murs de la Cité pontificale.

Un Vatican vivant sous l’œil de la caméra

Le documentaire de Pierre Sled plonge dans l’univers du plus petit État du monde, révélant ses rouages discrets. Près de 5 000 personnes, religieuses ou non, y travaillent chaque jour pour faire fonctionner une institution millénaire. Un regard rare et précieux, tourné avec la bénédiction implicite d’un pape qui tenait à montrer un visage humble, humain, loin des fastes et du protocole. Pour Sled, qui partage sa vie à Rome avec sa compagne Barbara Ricevuto, ce projet avait une dimension personnelle, presque spirituelle.

Un deuil national à la mesure du personnage

L’Italie, profondément marquée par la figure du pape François, a décrété un deuil national de cinq jours. Les obsèques, fixées au samedi 26 avril, devraient rassembler une foule immense et de nombreuses personnalités. Emmanuel Macron a confirmé sa présence au Vatican : “Nous serons aux obsèques du pape, comme il se doit.” Un hommage solennel, porté par l’émotion populaire et la reconnaissance d’un pontificat qui aura marqué l’histoire moderne de l’Église.

Des funérailles fidèles à sa simplicité

Fidèle à lui-même, le pape François avait exprimé le souhait de funérailles dépouillées, en rupture avec certaines traditions séculaires. Pas de cercueil orné, pas de cérémonie de fermeture ni d’exposition du corps. Il avait demandé que sa tombe soit simple, dans la terre, sans décor superflu, avec pour seule inscription : Franciscus. Les frais de sa sépulture, selon ses volontés, seront couverts par un don réservé à la basilique Sainte-Marie-Majeure, un lieu marial qu’il affectionnait tout particulièrement.

Avec la mort de François, le monde perd un pontife profondément ancré dans la réalité humaine, modeste, spirituel et engagé. Son héritage dépasse les murs du Vatican : il a bousculé l’Église, appelé à l’accueil des plus pauvres, dénoncé les injustices sociales et porté la voix des oubliés. En ce lundi de Pâques, c’est un symbole de fraternité qui s’est éteint… mais dont le message, lui, continue de résonner.