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«Pain pour le peuple, brioche pour vous» : la réquisitoire cinglant de Grégory Canal contre Anne Hidalgo

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Sous les ors de l’Hôtel de Ville, la tension était à son comble. Un mois après les révélations de Mediapart sur les dépenses de représentation d’Anne Hidalgo, l’affaire a ressurgi en pleine séance du Conseil de Paris. Face à une opposition déterminée, la maire et son entourage ont dû encaisser une salve d’attaques virulentes.

Les murs de la salle du Conseil ont vibré sous les mots acérés de Grégory Canal, élu du 15ᵉ arrondissement et membre du groupe de Rachida Dati. L’élu n’a pas mâché ses mots : « Madame la Maire, charité bien ordonnée commence toujours par soi-même », a-t-il lancé, évoquant les somptueux frais de représentation d’Anne Hidalgo. Selon lui, la transparence revendiquée par la maire n’est qu’une façade. Il a rappelé que quatre ans avaient été nécessaires pour que la Ville transmette ses notes de frais à des associations citoyennes, alors que les documents concernant les maires d’arrondissement avaient, eux, été livrés en quelques heures à Libération.
L’élu a dénoncé un double discours, accusant la maire d’avoir orchestré une communication sélective. Les révélations de Mediapart ont en effet mis en lumière des achats personnels luxueux : robes Dior, manteau Burberry, blouse et veste de créateurs, pour un montant dépassant les 75 000 euros sur quelques années, selon l’AFP.

Une attaque politique frontale

S’en prenant directement à Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo, Grégory Canal a ironisé sur « l’exemplarité » du duo à la tête de la capitale. Dans un ton sarcastique, il a listé le contenu de ces fameuses dépenses : écouteurs, objets multimédias, jeux de société, souvenirs de vacances… avant de lâcher : « Tout cela sur des fonds publics, on ne sait pas s’il faut en pleurer ou en rire ! ».
Le discours a électrisé l’hémicycle, une partie du public applaudissant vivement. Dans une atmosphère quasi théâtrale, le conseiller du 15ᵉ arrondissement a ajouté que « le costume de chevalier blanc » revendiqué par la maire « tache énormément après vingt-cinq ans de pouvoir ». Selon lui, la gestion d’Hidalgo symbolise une dérive morale, marquée par « la confusion des genres entre le privé et le public ».

La comparaison qui fait mouche

Le clou du spectacle a été enfoncé par une formule devenue virale : « Quand on distribue du pain l’après-midi aux nécessiteux et qu’on mange de la brioche le soir, ce n’est plus un exécutif, c’est une cour décadente ». Les rires et applaudissements ont redoublé, transformant le Conseil de Paris en véritable scène politique. L’attaque, cinglante, a résumé à elle seule l’accusation portée par une partie de l’opposition : celle d’une mairie déconnectée du quotidien des Parisiens.

Rachida Dati en renfort sur les réseaux

Quelques minutes plus tard, Rachida Dati a réagi sur la plateforme X, saluant la charge de son collègue. « Au lieu de se perdre en circonvolutions, Emmanuel Grégoire et Anne Hidalgo devraient présenter leurs excuses pour avoir utilisé l’argent des Parisiens pour leurs dépenses personnelles ! », a-t-elle publié.
La maire du 7ᵉ arrondissement a rappelé, chiffres à l’appui, qu’elle n’avait dépensé que quelques centaines d’euros sur les 50 000 qui lui étaient alloués, opposant ainsi la sobriété de sa gestion à l’opulence prêtée à l’exécutif parisien.

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Une image écornée pour la maire de Paris

Cette séquence, largement relayée sur les réseaux et dans les médias, fragilise encore un peu plus Anne Hidalgo, déjà en difficulté après son voyage controversé à Tahiti et les critiques sur la gestion budgétaire de la Ville. Derrière le tumulte politique, c’est la question de la moralisation de la vie publique qui resurgit : jusqu’où un élu peut-il utiliser les fonds mis à sa disposition ?

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