« Oui, je lui en veux », Olivier Véran se lâche sur le compte d’Emmanuel Macron dans « C à vous »
Ancien visage emblématique de la gestion sanitaire en France, un ex-ministre revient sur le devant de la scène avec une franchise inattendue. Invité sur un plateau télévisé, il a mêlé confidences personnelles et critique politique, livrant un témoignage qui éclaire différemment son parcours et son regard sur l’actualité.
Olivier Véran, neurologue de formation, s’était imposé durant la pandémie comme ministre de la Santé en première ligne, souvent critiqué mais reconnu pour sa ténacité. Depuis son retrait progressif de la vie politique, il explore de nouvelles voies. Ce mercredi 10 septembre, il a fait sa rentrée sur le plateau de C à vous aux côtés de Michel Cymes. Souriant et détendu, il a confié avoir pris plaisir à découvrir les coulisses techniques de l’émission, saluant le professionnalisme des équipes.
Une date marquée par les tensions sociales
La journée n’avait rien d’anodin : partout en France, les blocages liés au mouvement “Bloquons tout” secouaient l’actualité. Alors que les interpellations et les affrontements faisaient la une, Véran s’est exprimé avec recul sur cette agitation nationale. Sa présence sur le plateau a symbolisé un changement de rôle : celui d’un observateur désormais extérieur au pouvoir, prêt à commenter l’actualité sans filtre ni obligation de réserve.
Une critique directe envers Emmanuel Macron
Interrogé par Anne-Élisabeth Lemoine sur ses relations avec le président, l’ancien ministre n’a pas esquivé. « D’avoir dissous ? Oui, bien sûr ! C’était une énorme erreur. On est depuis dans un univers qui n’a plus de repère », a-t-il lâché sans détour, faisant référence à la dissolution controversée décidée par Emmanuel Macron. Il a ajouté qu’il n’était pas le seul à partager ce constat : « Je pense qu’à peu près tout le monde le reconnaît aujourd’hui. » Ces propos, inhabituels pour un ancien pilier gouvernemental, ont surpris autant le public que les chroniqueurs présents.
Un aveu de fatigue et de regrets
Olivier Véran a également reconnu qu’il aurait peut-être dû quitter la politique plus tôt. « J’aurais dû partir en 2022 pour pas mal de raisons, d’abord politiques mais aussi liées à la fatigue », a-t-il confié, évoquant un épuisement accumulé après des années au cœur des crises sanitaires et sociales. Ce mea culpa résonne comme une confession sincère, loin des formules convenues des responsables publics.
Un silence politique révélateur
Pour l’heure, ni les membres de l’opposition ni ceux de la majorité n’ont officiellement réagi aux propos de Véran. Cette absence de commentaires souligne à la fois la sensibilité du sujet et l’embarras que ses confidences pourraient susciter. En rompant le silence, l’ex-ministre a offert un rare aperçu des doutes et tensions qui traversent les coulisses du pouvoir, confirmant qu’il n’est plus tenu par les codes rigides de la vie politique.
Une nouvelle image publique à construire
En choisissant un ton plus libre sur un plateau télévisé grand public, Olivier Véran semble tracer une nouvelle voie, entre engagement médiatique et analyse critique. Son passage sur C à vous rappelle qu’un acteur majeur des crises récentes peut redevenir un simple citoyen engagé, capable de poser un regard lucide sur ses propres choix et sur ceux du président qu’il a longtemps servi. Reste à voir si cette prise de parole marquera le début d’une nouvelle étape ou un simple moment de vérité dans un parcours déjà riche en rebondissements.
