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« On n’a plus la même résistance »: ces grands-parents qui boudent la garde des petits-enfants en vacances

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Alors que les vacances de la Toussaint viennent à peine de commencer, de nombreux parents affrontent le même casse-tête : comment occuper et faire garder leurs enfants pendant deux semaines ? Longtemps recours naturel, les grands-parents semblent aujourd’hui moins enclins à jouer les baby-sitters de remplacement.

Autrefois pilier de la vie familiale, les grands-parents ne répondent plus systématiquement présents pour garder leurs petits-enfants. En France, ils sont environ 15 millions selon l’Insee, mais beaucoup revendiquent désormais une retraite active, loin des contraintes parentales. Jean-François, retraité à Royan, reconnaît avec humour qu’il n’a plus « la même résistance » qu’avant. « Ma petite-fille, c’est un bulldozer. Le temps de me changer pour aller à la plage, elle est déjà dans l’eau », raconte-t-il à RMC. Avant d’ajouter, lucide : « On est contents quand elle arrive, mais aussi quand elle repart. »

Le phénomène du « chic’ouf »

Ce sentiment, partagé par nombre de retraités, porte même un nom : le “chic’ouf”, contraction de « chic, ils arrivent » et « ouf, ils repartent ». Derrière la plaisanterie se cache une réalité générationnelle : ces grands-parents veulent profiter de leur temps libre, voyager, faire du sport, s’engager dans des activités personnelles. Pour eux, le rôle de gardien n’est plus une évidence, mais un service ponctuel. « Avant, les grands-parents étaient indispensables. Aujourd’hui, ils aspirent à une retraite choisie, pas imposée », explique un sociologue cité par les médias.

Une question de rythme… et de volonté

La fatigue et le décalage générationnel pèsent aussi dans la balance. « On n’a plus la même énergie qu’à 40 ans », admet la compagne de Jean-François. Beaucoup évoquent la difficulté à suivre le rythme d’enfants débordants d’énergie, toujours connectés et en mouvement. La garde devient alors une mission redoutée plus qu’un plaisir partagé. Les parents, eux, oscillent entre compréhension et frustration face à ce refus implicite.

Des parents partagés entre gratitude et agacement

Clément, père de deux enfants de 4 et 8 ans, illustre ce déséquilibre. « On ne trouvait pas de solution pour les faire garder, donc on les a emmenés avec nous », explique-t-il. Selon lui, les grands-parents n’acceptent de s’occuper des enfants que « quand on est au pied du mur ». Une situation qu’il juge « égoïste », car elle se fait parfois sans enthousiasme. « Quand ils gardent les enfants, ce n’est pas avec de la bonne volonté, mais parce qu’il n’y a pas le choix », confie-t-il, un brin amer.

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Un changement de modèle familial

Les sociologues observent un glissement dans la perception du rôle familial. « Les grands-parents d’aujourd’hui ne se sentent pas tenus par une obligation morale », explique un spécialiste. Ils ont élevé leurs enfants, et estiment avoir « fait leur part ». Autrement dit, ils ont voulu des enfants, mais pas forcément des petits-enfants à charge. Ce changement traduit une évolution sociale : les générations plus âgées veulent préserver leur autonomie, leur santé et leur liberté, quitte à redéfinir la solidarité intergénérationnelle.

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