« On est en France bordel ! » : Franz-Olivier Giesbert sort de ses gonds et dérape avec Yann Barthès
Alors que la France reste sidérée par l’incarcération de Nicolas Sarkozy, les débats autour de son traitement en détention et de la décision de justice s’enflamment.

L’ancien président, isolé dans une aile sécurisée de la prison de la Santé, cristallise à la fois compassion, indignation et affrontement politique. Une tension qui s’est illustrée avec éclat sur le plateau de Quotidien.
Ce mercredi 22 octobre 2025, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a confirmé sur CNews-Europe 1 que Nicolas Sarkozy bénéficiait d’un encadrement pénitentiaire exceptionnel. Placé à l’isolement dans une zone restreinte d’une vingtaine de cellules, l’ancien chef de l’État est accompagné en permanence par deux officiers de sécurité, un dispositif inédit dans l’histoire carcérale française. Selon le ministre, ces mesures sont justifiées par les menaces pesant sur lui et par la nécessité d’assurer sa sécurité en raison de son statut unique. Une précaution qui alimente toutefois le débat sur l’égalité de traitement face à la justice.
Les critiques s’accumulent : Franz-Olivier Giesbert entre dans l’arène

Le lendemain, sur le plateau de Quotidien, l’éditorialiste Franz-Olivier Giesbert a fait irruption dans le débat avec la verve qu’on lui connaît. Invité pour présenter le quatrième tome de son Histoire intime de la Ve République, le journaliste s’est rapidement éloigné du sujet littéraire pour évoquer le cas Sarkozy. Face à Yann Barthès et à son équipe, il a dénoncé une condamnation “honteuse et scandaleuse”, estimant que “les juges ont voulu se le payer”. S’il précise ne pas être un partisan de l’ancien président, il juge néanmoins la décision “disproportionnée et injuste”, accusant la justice de céder à la “vengeance symbolique”.
Une confrontation télévisée électrique

L’échange entre les deux hommes vire rapidement à la joute verbale. Yann Barthès tente d’apaiser le ton, questionnant : “Est-ce que ce n’est pas risqué de contester une décision de justice ?”. Mais Giesbert contre-attaque aussitôt, revendiquant son droit à la critique : “Je ne vais pas me gêner ! On est en France”. Le débat s’envenime lorsqu’il lance une comparaison pour le moins explosive : “Dans l’affaire Dreyfus, on sait dans quel camp vous auriez été. Surtout il ne faut pas contester les décisions de justice.” Une phrase qui provoque la stupeur sur le plateau. Plus tard, Barthès, visiblement déstabilisé, réplique calmement : “Vous êtes parti au quart de tour. Vous avez quand même dit que j’aurais été du mauvais côté.”
“Je vais mourir révolté, c’est français aussi”
Refusant de tempérer ses propos, Franz-Olivier Giesbert conclut sa tirade avec une forme de défiance revendiquée : “Je suis révolté et je vais mourir révolté, c’est français aussi.” Derrière cette phrase, l’éditorialiste revendique un esprit critique face à ce qu’il perçoit comme une dérive judiciaire, mais aussi une certaine nostalgie d’une époque où la parole publique n’était pas corsetée par la prudence médiatique. Son intervention, largement relayée sur les réseaux sociaux, divise : certains saluent son courage, d’autres dénoncent une défense déplacée d’un homme reconnu coupable d’infractions graves.






