Olivier Marleix a mis fin à ses jours : 48 heures avant son geste fatal, il envoyait ce dernier e-mail
Les derniers écrits d’Olivier Marleix résonnent aujourd’hui comme un message d’adieu, lucide et empreint d’honnêteté.

Quelques heures avant son geste tragique, le député validait son manuscrit, ultime témoignage d’un homme engagé, exigeant envers lui-même comme envers la vie publique.
Le 7 juillet, la classe politique a été frappée de stupeur en apprenant la mort d’Olivier Marleix, député d’Eure-et-Loir et ancien chef de file des Républicains à l’Assemblée nationale. Deux jours plus tôt, il envoyait un dernier message à son éditeur pour confirmer la validation à “99 %” de son ouvrage, un détail sobre mais lourd de sens. Le livre, publié chez Robert Laffont et introduit par Michel Barnier, s’ouvre sur une citation de Victor Hugo : « Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière. » Une résonance troublante au regard des événements qui ont suivi.

Un hommage familial à un homme de conviction
Dans la postface, sa famille rend hommage à un élu habité par une profonde loyauté envers ses valeurs. Pour ses proches, Olivier Marleix incarnait l’engagement total, “quel qu’en soit le prix”, derrière un tempérament qui pouvait sembler abrupt mais cachait une grande sensibilité. Son livre, Dissolution française, témoigne de cette sincérité parfois rugueuse : un texte dense, critique, où il interroge autant le macronisme que sa propre famille politique. Dans ses dernières phrases, il appelait à “une ambition collective d’une nation plus fraternelle”, des mots qui sonnent désormais comme un appel final.
Une dernière analyse politique sans rancœur

Écrit dans les mois précédant sa disparition, l’ouvrage ressemble à un testament intellectuel. Olivier Marleix y expose son regard sur le pouvoir, dénonçant la duplicité et les dérives d’un système politique qu’il jugeait déconnecté. À propos d’Élisabeth Borne, il souligne « l’autonomie » et « l’absence de duplicité » de l’ancienne Première ministre, un respect rare dans un texte où les critiques sont franches. Sur Emmanuel Macron, le ton se durcit : l’ancien patron des LR s’inquiète de “la stratégie de fracturation du pays”, évoquant notamment son opposition à la vente d’Alstom et d’Alcatel.






