Obsèques de Thierry Ardisson : l’émotion de son ex-femme Christiane Bergognon, sa première épouse
À l’église Saint-Roch, ce jeudi 17 juillet 2025, Paris a dit adieu à Thierry Ardisson dans une cérémonie sobre, mais millimétrée, fidèle au style de celui qu’on surnommait “l’homme en noir”.
Du livret à la bande-son, tout portait sa marque. Famille, amis, ex-épouses… tous réunis pour une dernière mise en scène, ultime hommage à un homme de télé devenu figure culturelle. Décédé le 14 juillet des suites d’un cancer du foie à 76 ans, Thierry Ardisson avait anticipé chaque détail de ses obsèques. Comme un dernier générique signé de sa main, le cérémonial s’est déroulé dans la solennité et le style, tout de noir vêtu, conformément à ses vœux. Dans le livret de messe, une mention familière s’est glissée : « Magnéto », clin d’œil à son complice Serge Khalfon, alias « Magnéto Serge », et à des décennies de télévision rythmées par ses interventions.
La conclusion de la cérémonie s’est faite sur les mots de Jean-Louis Aubert, « Voilà, c’est fini », leitmotiv que Thierry Ardisson avait lui-même utilisé à la fin de ses émissions. Un final sobre, précis, orchestré comme un dernier plateau de télévision, empreint de respect, mais aussi de caractère.
Famille, amis, fidèles collaborateurs : une présence à l’unisson
L’église Saint-Roch a vu défiler de nombreux proches et collaborateurs historiques, tous venus honorer la mémoire d’un homme qui a profondément marqué le paysage audiovisuel. Laurent Baffie, Philippe Corti, Serge Khalfon, autant de noms familiers du petit écran et piliers de l’univers Ardisson.
Audrey Crespo-Mara, sa compagne de ces dernières années, était présente, entourée de leur famille recomposée de cinq enfants. Malgré la pudeur, l’émotion était palpable tout au long de la cérémonie, ponctuée de lectures et d’extraits sonores, où la voix du défunt résonnait encore entre les murs de l’édifice, comme un dernier mot lancé à la postérité.
Christiane Bergognon, la première à l’avoir aimé et soutenu
L’apparition de Christiane Bergognon, première épouse de Thierry Ardisson, a marqué les esprits. Présente tout au long de la cérémonie, elle est restée digne malgré les larmes, vêtue d’un tailleur noir, discrètement soutenue par des proches. Cette femme, peu exposée médiatiquement, est pourtant celle qui l’a soutenu dans ses périodes les plus sombres, notamment lorsqu’il était au bord du suicide. Sa présence ce jour-là symbolisait un lien profond et indélébile, que même le temps n’a pu effacer.
À plusieurs reprises, elle s’est approchée du cercueil, visiblement émue, témoignant d’un chagrin authentique et silencieux, bien loin des projecteurs qu’avait tant aimés son ancien compagnon.
Béatrice Loustalan, vingt ans de vie et une complicité indélébile
La deuxième grande histoire de Thierry Ardisson fut celle vécue avec Béatrice Loustalan, rencontrée dans les années 1980 devant une boîte de nuit parisienne. Une rencontre spontanée, presque cinématographique, suivie de plus de deux décennies de vie commune, entre amour, projets et évolution personnelle. Séparés en 2010, ils n’en sont pas restés moins proches.
« Il fera toujours partie de ma vie », déclarait-elle en 2024, preuve que leur entente n’a jamais cédé à l’amertume. En cette journée d’hommage, sa présence discrète mais symbolique réaffirmait la place unique qu’occupait Ardisson dans sa vie, même après la rupture.
Un dernier mot, signé Ardisson
Tout dans cette cérémonie respirait la maîtrise et l’élégance, jusque dans l’émotion contenue. Thierry Ardisson, jusqu’au bout, aura façonné son image avec précision, refusant l’improvisation même dans l’adieu. En orchestrant ses obsèques comme un ultime générique, il a tiré sa révérence sans jamais trahir le personnage qu’il avait construit : brillant, noir, irrévérencieux… mais profondément humain.